De la fumée s'élève au-dessus d'une zone résidentielle suite aux attaques israéliennes sur la région de Tayouneh à Beyrouth, au Liban, le 25 novembre 2024. / Photo: AA (AA)

De nouvelles frappes ont visé pour la troisième fois, lundi, la banlieue sud de Beyrouth, après des ordres d'évacuation de l'armée israélienne qui a également bombardé Tyr dans le sud du Liban, faisant 12 morts, selon les autorités locales.

L'Agence nationale d'information (Ani, officielle) a fait état d'une "très violente frappe contre un immeuble" de la banlieue sud dans l'après-midi, l'explosion étant clairement entendue dans la capitale.

Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait prévenu sur X que des secteurs de la banlieue sud allaient être visés, appelant les habitants à évacuer.

Cette zone aux portes de Beyrouth a été désertée par une grande partie de ses habitants depuis que des frappes ont commencé il y a deux mois à la viser de façon intensive.

L'armée israélienne a également mené des bombardements dans la région de Tyr, dans le sud du Liban, où 12 personnes ont été tuées et huit blessées dans deux frappes distinctes, selon le ministère libanais de la Santé.

Lundi après-midi, une frappe a visé "un complexe résidentiel" dans une localité à majorité druze, Choueifat, proche de Beyrouth, selon l'Ani.

Des raids ont également visé la plaine de la Békaa, frontalière de la Syrie dans l'est du pays, selon la même source.

Négociations pour un cessez-le-feu

Cette intensification des raids israéliens survient alors que l'ambassadeur israélien aux États-Unis a déclaré qu'un accord de cessez-le-feu pour mettre fin à l'opération militaire israélienne pourrait être conclu “ d'ici quelques jours”.

Mike Herzog, a déclaré, lundi, à la radio de l'armée israélienne qu'il restait “des points à finaliser” et que tout accord nécessitait l'accord du gouvernement. Mais il a ajouté : “Nous sommes proches d'un accord”.

Le cabinet de sécurité du Premier ministre Benjamin Netanyahu devait se réunir, mardi, pour discuter d'un projet de cessez-le-feu d'après la presse israélienne.

Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale et membre d'extrême droite du cabinet de sécurité de Netanyahou, a fait part de son opposition au cessez-le-feu au Liban. Une “grave erreur“ et une “occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah“, a-t-il publié sur son compte X.

Au Liban, Elias Bou Saab, vice-président du Parlement libanais, a déclaré à l'agence de presse Reuters qu'il n'y avait “plus d'obstacles sérieux” à la mise en œuvre du cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis avec Israël, “à moins que Netanyahu ne change d'avis“.

La présidence française a fait état de “progrès significatifs” dans les négociations sur un cessez-le-feu et a exhorté Israël et le Hezbollah à “saisir cette opportunité”.

Le projet de cessez-le-feu comprendrait un retrait militaire israélien du sud du Liban et le déploiement de soldats libanais réguliers dans la région frontalière, dans un délai de 60 jours.

Les attaques israéliennes depuis octobre 2023 ont tué 3 768 personnes au Liban et forcé plus d'un million de personnes à quitter leurs foyers, d'après le ministère libanais de la Santé.

Les frappes du Hezbollah ont tué 45 civils dans le nord d'Israël et sur le plateau du Golan occupé par Israël. Au moins 73 soldats israéliens ont été tués dans le nord d'Israël, sur le plateau du Golan et au cours de combats dans le sud du Liban, selon les autorités israéliennes.

TRT Français et agences