Les deux étages supérieurs d'un immeuble ont été détruits aujourd'hui par une frappe israélienne dans le quartier de Ghobeiri au sud de Beyrouth./ Photo: AFP (AFP)

Sur son site internet, l’armée israélienne affirme avoir largué 2.000 bombes sur 1.500 cibles du Hezbollah ces deux derniers jours. Elle annonce également avoir réalisé une frappe à Beyrouth, ce mardi, sans donner plus de détails.

Le Liban est plongé, lui, dans une crise humanitaire. Depuis lundi, des milliers de personnes fuient le sud du pays, des embouteillages immenses bloquent la circulation, les écoles ont été fermées et servent de refuge aux déplacés.

Certains déplacés ont même choisi de passer en Syrie selon un responsable de sécurité syrien interrogé par l'AFP, 500 auraient passé la frontière en une journée.

L’aéroport de Beyrouth est désert car la plupart des compagnies aériennes ont annulé leur vols jusqu’à demain comme Lufthansa. Air France suspend ses vols jusqu’au 1er octobre. Le consulat de France à Beyrouth demande instamment aux ressortissants français de ne pas se rendre au Liban.

La communauté internationale craint l’escalade

Arrivé hier dans le pays, Jean-Yves Le Drian, envoyé spécial de Paris pour le Liban, a rencontré le chef du parti Hezbollah au Parlement, Mohammed Raad ce mardi.

Le Hezbollah a affirmé avoir détruit plusieurs cibles militaires israéliennes, cette nuit, mais le président iranien a déclaré, lors d’une interview à CNN, que l’organisation ne “pouvait seule tenir tête à un pays soutenu et approvisionné par les pays occidentaux.”

La Chine a ajouté cet après-midi sa réaction aux appels à la désescalade qui se sont multipliés depuis hier. Le pays a dénoncé des “attaques aveugles” contre des civils. Dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères chinois, la Chine spécifie qu’elle sera toujours aux côtés des Libanais.

Le conseiller de la Maison Blanche Amos Hochstein a essayé depuis des mois d’obtenir une trêve sur la frontière israélo-libanaise, c’était sa mission. Il n’a pas communiqué ces dernières heures. Envoyé par Joe Biden pour négocier, le diplomate américain est sous le feu des critiques aux Etats-Unis, ancien soldat israélien, il est accusé d’avoir un parti pris pro-israélien. Le diplomate est actuellemnt à New York pour l'ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies. L'Assemblée commence cet après-midi et le Liban avec Gaza seront bien sûr aux coeur des débats.

TRT Français et agences