Mercredi, une vague de frappes a visé Baalbeck et ses alentours après des appels à évacuer cette ville millénaire de l'est du Liban, entraînant un exode massif de ses habitants.
Le maire de Baalbeck, Moustafa al-Chall, a confirmé à l'AFP que des frappes avaient touché la ville et ses environs, sans fournir davantage de détails.
L'Agence nationale libanaise d'information (Ani) a également signalé des raids israéliens sur "des quartiers résidentiels de Baalbeck", des localités proches, ainsi que des "réservoirs de mazout" dans la région. Baalbeck abrite un ensemble de temples romains millénaires inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.
Sur X, l'organisation onusienne a rappelé mercredi "à toutes les parties leur obligation de respecter et de protéger l'intégrité" de ces sites. "Ils représentent le patrimoine de toute l'humanité et ne doivent jamais être pris pour cible", a-t-elle ajouté.
L'armée israélienne a appelé mercredi matin à l'évacuation de la région, expliquant vouloir y mener des opérations militaires contre des installations du Hezbollah.
C'est la première fois, depuis le début de la campagne israélienne de bombardements aériens sur le Liban le 23 septembre, que des appels à évacuer sont lancés pour toute la ville de Baalbeck et ses environs.
Ces appels ont provoqué une vague de panique dans la ville, où des voitures de la Défense civile ont sillonné les rues, appelant via haut-parleurs les habitants à partir.
Les mosquées et les églises de la ville ont également relayé les appels à évacuer par haut-parleurs.
Des habitants ont quitté Baalbeck à la hâte, emportant des matelas dans leurs voitures, sans savoir où se réfugier.
"La ville est presque vide", a indiqué un correspondant de l’AFP.
Au moins 60 personnes ont été tuées lundi lors de plusieurs raids israéliens sur l'est du Liban, selon le ministère libanais de la Santé.
Les raids ont touché 12 localités de la région de Baalbeck et la plaine de la Bekaa.
Depuis le 23 septembre, plus de 1 750 personnes ont été tuées dans les frappes israéliennes au Liban, selon les données du ministère libanais de la Santé.