La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a exigé une enquête ‘’immédiate’’ vendredi après qu’un officier a été blessé dans l’incendie d’un véhicule de la mission onusienne sur la route menant à l’aéroport international de Beyrouth, dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
‘’Ce soir, un convoi de la Finul transportant des soldats de la paix vers l’aéroport de Beyrouth a été violemment attaqué, et un véhicule a été incendié. Le commandant adjoint sortant de la Finul, qui rentrait chez lui après la fin de sa mission, a été blessé’’, a indiqué la force onusienne dans un communiqué sur Telegram.
‘’Nous exigeons une enquête complète et immédiate de la part des autorités libanaises et que tous les responsables soient traduits en justice’’, a ajouté la Finul, dénonçant une ‘’violation flagrante du droit international’’ qui peut être assimilée à un ‘’crime de guerre’’.
‘’Nous sommes choqués par cette attaque scandaleuse contre des soldats de la paix qui oeuvrent à restaurer la sécurité et la stabilité dans le sud du Liban en cette période difficile’’, a souligné la Finul. ‘’La force de maintien de la paix continue de mener à bien sa mission visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le sud du Liban, conformément à son mandat stipulé dans la résolution 1701 du Conseil de sécurité’’, conclut-elle.
Selon l'agence de presse libanaise Ani, le convoi de la Finul a été attaqué par des jeunes Libanais sur la route menant à l’aéroport international de Beyrouth, dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
L’armée libanaise s’était déployée autour d’une voiture calcinée portant le sigle de l’Onu, alors que l’identité des personnes ayant mis le feu au véhicule n’est pas encore connue. Dans un communiqué, l’armée a promis d’agir ‘’avec fermeté pour empêcher toute atteinte à la paix civile et interpeller les fauteurs de troubles’’.
Le premier ministre libanais, Nawaf Salam, a fermement condamné l’attaque contre la voiture de la Finul.
Le mouvement Amal, dirigé par le chef du Parlement, Nabih Berri, a dénoncé dans un communiqué une ‘’attaque contre le sud du Liban (…) Les blocages de routes, où qu’ils aient lieu, constituent une atteinte à la paix civile’’.
