L'aviation israélienne a largué, ce dimanche, des tracts sur la ville frontalière de Wazzani appelant ses habitants à quitter la zone, tandis que l'armée israélienne continuait de bombarder plusieurs zones du sud du Liban, faisant 4 blessés.
L’information est rapportée par les médias libanais. Sur son site internet, l’Orient le jour dévoile le contenu de ce tract : “À tous les habitants et déplacés dans les tentes et les abris, le Hezbollah tire depuis votre zone. Vous devez quitter immédiatement vos maisons et vous diriger au nord du village de Khiam jusqu'à 16h (13h00 GMT).”
Le texte, rédigé en arabe, poursuit : “Ne revenez pas dans la zone avant la fin de la guerre (...) Quiconque reste dans la région après l'heure indiquée sera considéré comme terroriste et éliminé“. Une information confirmée, selon le quotidien libanais, par le président de la municipalité de Wazzani, Ahmad Mohammad.
Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a affirmé qu'il s'agissait d'une "initiative de la brigade 769 qui n'avait pas été approuvée par le commandement du Nord" et qu'une enquête avait été ouverte.
L’agence de presse officielle libanaise, qui a également rapporté l’information, a indiqué que l'artillerie israélienne a de nouveau bombardé la ville d'Al-Adissa avec des obus phosphoriques et de l'artillerie.
"Des attaques ont été lancées contre des villages et des villes depuis le matin, et l'artillerie (israélienne) a bombardé les villes de Kafr Kila et d'Al-Adissa, faisant 4 blessés civils à Al-Adissa alors que les gens évacuaient les meubles de leurs maisons", a rapporté l' ANI.
Plus tôt dans la journée, le Hezbollah a annoncé avoir ciblé trois sites militaires israéliens près de la frontière sud du Liban.
Dimanche matin, l'armée israélienne a annoncé dans un communiqué avoir surveillé le lancement d'une quarantaine de missiles depuis le sud du Liban vers des colonies du nord du pays, dont certains ont atterri dans des zones dégagées, provoquant des incendies.
Les frontières entre Israël et le Liban ont, récemment, connu une grave escalade de bombardements mutuels entre l'armée israélienne et le Hezbollah, coïncidant avec les menaces de Tel Aviv de lancer une guerre terrestre contre le Liban malgré les mises en garde régionales et internationales selon lesquelles la région exploserait de manière incontrôlable.
Depuis le 8 octobre 2023, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, échangeaient des bombardements quotidiens avec l’armée israélienne à travers la «Ligne bleue» qui les sépare, faisant des centaines de morts et de blessés, la plupart du côté libanais.
Ces factions exigent la fin de la guerre menée par Israël, avec le soutien américain, dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, qui a fait plus de 136 000 victimes entre morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, parallèlement à des destructions massives et une famine meurtrière.