Des secouristes suite à une attaque israélienne visant un bâtiment à Sidon, au Liban, le 29 octobre 2024. / Photo: AA (AA)

Au moins 82 personnes ont été tuées et 180 blessées dans des frappes israéliennes sur le Liban, mardi, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

Ces nouvelles pertes portent à 2 792 morts et 12 772 blessés, le nombre total des victimes, côté libanais, depuis le début des hostilités entre le Hezbollah et Israël, le 8 octobre 2023, selon la même source.

Israël qui a intensifié sa campagne militaire au Liban a effectué mardi l’incursion la plus poussée dans le sud du Liban depuis le début de la guerre, arrivant aux abords de la localité de Khiam, à environ six kilomètres de la frontière, a annoncé l'agence de presse officielle libanaise Ani.

"Un grand nombre de chars de l'armée d'occupation israélienne" se sont postés sur une colline à l'est de Khiam, a précisé l'agence.

Le Hezbollah a ensuite annoncé avoir détruit deux chars israéliens dans la localité avec des missiles guidés et y avoir pris pour cible des soldats israéliens à l'aide de tirs de roquettes et d'artillerie.

Dans la soirée, Ani a indiqué que l'aviation israélienne avait mené une série de raids sur Khiam où cinq de ses éléments seraient morts dimanche, portant ainsi à 37 le nombre total de soldats tués depuis le début de l’offensive terrestre au Liban le 30 septembre.

Discussions pour un cessez-le-feu

Selon la presse libanaise, des discussions pour un accord de cessez-le-feu sont en cours. Les négociations menées par l’envoyé américain Amos Hochstein pourraient inclure un retrait progressif de l’armée israélienne et un renforcement des forces internationales.

L’accord pourrait inclure l’absence de forces armées du Hezbollah au sud du fleuve Litani. A cet effet, entre 5 000 et 10 000 soldats libanais seraient déployés dans la région, appuyés par des forces de l’ONU. Cette présence pourrait être renforcée par des troupes britanniques, françaises et allemandes, selon le cadre envisagé.

Tel Aviv mène depuis le 23 septembre des frappes meurtrières sur la capitale Beyrouth et sa banlieue sud, ainsi qu'une incursion au sol dans le sud du Liban, faisant peu de cas des avertissements internationaux et des résolutions de l'Onu.

L’agression israélienne a provoqué le déplacement forcé d'au moins 1 340 000 personnes, dont plus de 400 000 enfants, selon les sources officielles libanaises.

TRT Français et agences