Cinq pays nordiques ont exhorté les dirigeants israéliens à débloquer les revenus retenus destinés aux Palestiniens et à assurer la préservation des services bancaires entre Israël et la Cisjordanie, selon un communiqué commun publié mercredi soir.
Comme le G7 dans le communiqué des dirigeants du sommet des Pouilles du 11 juin, les pays nordiques ont appelé Israël “à débloquer de toute urgence les recettes de liquidation retenues et à garantir que les services bancaires correspondants entre les banques israéliennes et palestiniennes soient maintenus “, ont déclaré les ministres des Affaires étrangères de Norvège, Islande, Finlande, Suède et Danemark.
Aux termes d’un accord conclu dans les années 1990, Tel Aviv perçoit des taxes sur les marchandises qui transitent par Israël vers la Cisjordanie au nom de l’Autorité palestinienne (AP) et transfère les paiements mensuels à Ramallah.
Cependant, depuis novembre dernier, les taxes qui devaient être normalement envoyées à Gaza ont été gelées par le gouvernement israélien.
“ Les pays nordiques sont très préoccupés par la retenue des recettes palestiniennes, qui exacerbe la situation budgétaire difficile de l'Autorité palestinienne “, ont-ils ajouté.
Les ministres des Affaires étrangères ont souligné que toute action affaiblissant l’Autorité palestinienne ou aggravant la situation économique en Cisjordanie “doit être évitée“.
Ils ont, en outre, déclaré que le maintien de la stabilité en Cisjordanie et la préparation d’un gouvernement palestinien légitime pour la Cisjordanie et Gaza sont “ essentiels” pour la sécurité régionale.
Israël, faisant fi d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, a été condamné par la communauté internationale dans le cadre de son offensive continue sur Gaza depuis le 1er octobre.
Depuis le début de l’offensive militaire israélienne à Gaza, plus de 38 000 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 87 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt lui a ordonné de cesser immédiatement ses opérations militaires dans la ville méridionale de Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre avant son invasion le 6 mai.