Dans leur déclaration finale, les 22 pays membres de la Ligue arabe ont demandé "le déploiement d'une force garante de la paix sous l'égide des Nations unies sur le territoire occupé de la Palestine le temps que la solution à deux États soient mise en place."
La déclaration ne précise pas exactement sur quel territoire la ligue arabe désire cette force d'intervention internationale, Gaza sans doute mais veut-elle inclure la Cisjordanie occupée et Jérusalem Est, on ne le sait pas.
Des déclarations difficiles à faire voter par les Nations Unies. Sans doute mais il faut rappeler que deux états ont normalisé récemment leurs relations avec Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn. Et surtout, l'Arabie Saoudite négocie aujourd'hui sa possible normalisation avec Israël. Cette nouvelle situation politique peut jouer un rôle.
Une conférence de paix à Manama
Ce 23e sommet de la Ligue arabe a été presque uniquement consacré à la situation en Palestine. Le roi de Bahreïn a confirmé à la fin du sommet qu'une conférence internationale allait être organisée à Manama pour relancer l'activité diplomatique pour une solution à deux États. Les pays arabes ont rappelé le Conseil de sécurité de l'ONU à ses responsabilités en lui demandant de tout faire pour mettre en oeuvre ce plan.
"une offensive sur Rafah est inacceptable"
Le président palestinien a lors de cette réunion plaidé pour qu'une solution à deux États soit mise en place immédiatement. Lors de son discours, Mahmoud Abbas a pointé du doigt la position contre-productive des États-Unis : “les États-Unis ont mis leur veto quatre fois pour empêcher la fin de combats et aussi pour empêcher la Palestine de devenir membre à part entière des Nations unies“.
Antonio Guterres, le Secrétaire général de l’ONU, est présent à Manama pour le sommet. Dans son discours, il a, bien entendu, parlé de Gaza, “une plaie ouverte qui menace d'infecter toute la région". Il a appelé à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat". A la fin de son discours, il a réitéré que "toute offensive sur Rafah est inacceptable".
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Israël ne l’entend pas ainsi. Le ministre israélien de la Défense a annoncé, ce jeudi, que des troupes supplémentaires allaient se diriger vers Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Les opérations militaires "vont s'intensifier", a-t-il prévenu. Le sommet arabe a également publié un communiqué demandant une enquête sur les attaques par des colons sur les convois humanitaires à Gaza.