Avant l'appel à la prière de vendredi, les Palestiniens se sont dirigés vers les rues, les places publiques et près des mosquées détruites par les raids israéliens dans différentes zones du nord de la bande de Gaza et de la ville de Gaza.
Les fidèles ont accompli les prières du soir et de Tarawih avant que les activités de commémoration de Laylat al-Qadr ne commencent, se prolongeant jusqu'à l'aube du samedi.
Laylat al-Qadr est la nuit la plus sainte de l'islam, marquant le début de la révélation du Saint Coran. Elle coïncide avec l'une des nuits impaires des dix derniers jours du Ramadan.
À Gaza, les Palestiniens ont assisté à des sermons pour rehausser leur moral épuisé par de longs mois de guerre.
La place de la mosquée Al-Khalifa détruite dans le camp de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, était la plus bondée malgré les dangers posés par la guerre pendant les heures nocturnes.
“Nous devons célébrer Laylat Al-Qadr même pendant la guerre. Nous attendons cette nuit chaque année et elle n'arrive qu'une seule fois par an, nous ne pouvons la manquer”, a témoigné Khaled Shaaban pour Anadolu, un Palestinien qui a célébré la nuit dans la cour de la mosquée Al-Khalifa.
“Nous avons prié Dieu pour mettre fin à cette guerre, et nous continuerons à appeler à la prière même depuis les ruines des mosquées”, a-t-il ajouté.
Plus de 33 135 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre par l’armée israélienne, selon un dernier bilan du ministère de la Santé à Gaza.
Israël a imposé un blocus paralysant sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de Gaza, au bord de la famine.
La guerre israélienne a poussé 85% de la population de Gaza vers le déplacement interne au milieu de pénuries aiguës de nourriture, d'eau propre et de médicaments, tandis que 60% de l'infrastructure de l'enclave a été endommagée ou détruite, selon l'ONU.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice, qui lui a demandé la semaine dernière d'en faire davantage pour prévenir la famine à Gaza.