Une femme lave son linge au milieu des décombres à Gaza Source : AA (Others)

Les forces israéliennes ont pénétré dans le sud de Gaza, où des centaines de milliers de civils se sont réfugiés pour échapper aux bombardements israéliens et aux combats intenses entre Israël et le groupe de résistance palestinien Hamas.

Le Hamas a déclaré qu'Israël avait lancé une série de "raids très violents" visant la ville de Khan Younis, dans le sud du pays, et la route menant à Rafah, près de la frontière avec l'Égypte.

Un journaliste de l'AFP a également fait état de frappes dans le sud de la bande de Gaza tôt dimanche.

L'armée israélienne a dit avoir "intensifié" ses opérations dans ces secteurs du sud de la bande de Gaza. "Nous devons accentuer la pression", a lancé son chef d'état-major de l'armée Herzi Halevi, faisant état d'un nombre croissant de combattants du Hamas "tués".

Au tout début de son offensive terrestre, l'armée israélienne avait demandé à la population du nord de la bande de Gaza de se rendre au sud.

Mais avec l'intensification des combats dans le sud, et après un véto américain à l'ONU sur une résolution proposant un cessez-le-feu, les craintes vont croissant pour la population civile dans la bande de Gaza et notamment dans le sud.

"Peine de mort"

Une grande partie des 1,9 million de Gazaouis qui ont fui les combats et les bombes se retrouvent acculés à Rafah, transformé en vaste camp de réfugiés.

Des maladies se propagent en raison de la surpopulation et des mauvaises conditions sanitaires au sein des abris de l'agence de l'ONU dédiée aux réfugiés palestiniens (UNRWA) dans le sud du territoire.

"Près d'un million d'enfants ont été déplacés de force et sont poussés de plus en plus vers le sud, dans des zones minuscules, surpeuplées, sans eau, sans nourriture et sans protection", a déclaré la directrice de l'Unicef pour le Moyen-Orient, Adele Khodr.

"Les restrictions liées à l'acheminent d'une aide vitale à travers la bande de Gaza sont une peine de mort supplémentaire pour les enfants", a-t-elle ajouté.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, le bilan des victimes dépasse 17.700 morts dans l'étroite bande de terre, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza.

"La mort nous suit"

Après un peu plus de deux mois de guerre, des quartiers entiers de Gaza sont désormais des champs de ruines et plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées, selon l'ONU.

Des milliers de personnes ont trouvé abri à l'hôpital al-Chifa, hors service après avoir été évacué par l'armée israélienne il y a une quinzaine de jours, selon un journaliste de l'AFP. Des déplacés ont installé des centaines de tentes de fortune faites de tissu recouvert de plastique ou de nylon dans les jardins et les cours intérieures.

"Nous nous sommes réfugiés à l'hôpital al-Chifa. (...) Nous ne savons pas s'ils prendront d'assaut l'hôpital de nouveau. Qu'importe où nous allons, la mort nous suit", a raconté à l'AFP Suheil Abou Dalfa, 56 ans, dont la maison a été touchée par un obus et le fils de 20 ans blessé.

Le gouvernement américain a approuvé "d'urgence", sans passer par le Congrès, la vente à Israël de près de 14.000 obus de 120 mm équipant les chars de combat Merkava engagés dans l'offensive contre le Hamas à Gaza.

Agences