Les atouts de l'Afrique aux JO (Others)

Aller au-delà des 37 médailles remportées aux jeux olympiques de Tokyo en 2021, l’Afrique pourra-t-elle dépasser cette limite?

Pour le moment, les performances africaines aux Jeux olympiques sont l'œuvre d’athlètes exceptionnels. Ils doivent leur succès au prix d’efforts surhumains, dans les courses de fond (marathon) et de demi-fond (5000 mètres, 1500 mètres).

Fabrice Zongo, champion du monde de triple saut (Getty Images)

Les disciplines techniques comme les courses de haies, le saut en hauteur, les sports équestres, l’escrime, la gymnastique, le tir à l'arc, le canoë-kayak, le cyclisme, etc. échappent encore au continent.

Pour autant, des disciplines comme la nage et la lutte sont susceptibles d'élargir le champ des possibilités.

Nage, lutte et saut en longueur

La nageuse sud-africaine Tatjana Schoenmaker est une réelle chance de médaille. Spécialiste de la nage brasse, elle s’est octroyé l’or à Tokyo en 2021 aux 200 mètres en 2’18’’95, établissant un record du monde. Elle détient aussi le titre de championne du monde de la discipline remporté l'an dernier à Fukuoka au Japon en 2’20’’80.

atjana Schoenmaker, championne olympique de nage au 200 m brasse. (Reuters)

Blessing Oburududu la lutteuse nigerianne des moins de 38 kilogrammes peut légitimement prétendre à la plus haute marche du podium à Paris. La médaille d’or lui avait échappé de justesse à Tokyo et elle s'était contentée de la seconde place.

Hughes Fabrice Zongo, le roi du triple saut burkinabè est un sérieux candidat à une médaille en or. Une médaille qui lui a échappé aux derniers Jeux olympiques de Tokyo. Il s'était alors accommodé du bronze malgré un saut de 17,47 mètres. En pleine forme, il détient actuellement les titres de champion du monde et de champion du monde en salle dans sa discipline.

L'athlétisme comme atout

Tout compte fait, l'athlétisme demeure le meilleur atout de médailles pour l’Afrique, avec la légion kényane. Ainsi Peres Jepchirchir, championne du monde de marathon, Faith Kipyegon, double championne olympique à Rio en 2016 et Tokyo en 2021 aux 1 500 mètres, peuvent légitimement prétendre à l’or à Paris. Mary Moraa, spécialisée dans les 800 et 400 mètres peut, dans un meilleur jour, s’imposer dans sa discipline. Elle détient, du reste, le titre mondial dans les 800 mètres.

A ce trio de Kenyanes, se greffe l’ambitieuse ougandaise Peruth Chemutai, championne olympique aux 3 000 mètres steeple à Tokyo 2021.

Eliud Kipchoge le roi du marathon

Il sera, sans doute, la sensation de ces Jeux olympiques. Lui, c’est le Kenyan Eliud Kipchoge, roi du marathon. Champion olympique à trois reprises (2008, 2016, 2021), il aura à cœur d’entrer dans l’histoire en décrochant une quatrième médaille en or à Paris.

Eliud Kipchoge le roi du marathon (AA)

Aux 10 000 mètres, l’Éthiopien Selomom Beraga et le Kenyan Emmanuel Korir au 800 mètres seront de redoutables athlètes, difficiles à battre.

Le Marocain Soufiane El-Bakkali sur 3 000 mètres steeple, le Botswanais Letsile Tebogo sur 200 mètres tout comme le Camerounais Emmanuel Esseme sont à suivre de près.

Dans les sports individuels, l'équipe nationale masculine de basket-ball du Soudan du sud promet de belles perspectives. Avec un minimum de concentration, elle peut monter sur le podium.

Achraf Hakimi le capitaine de l'équipe nationale de football du Maroc aux JO de Paris. (AA)

On suivra aussi avec intérêt les performances de l'équipe nationale de football du Maroc qui a le potentiel de prétendre à une marche du podium.

TRT Français et agences