L’actualité internationale de 2024 a été marquée par des événements tragiques, au Moyen-Orient, notamment à Gaza, au Liban et en Syrie. (Others)

Auto-immolation d’Aaron Bushnell

L’auto-immolation d’Aaron Bushnell est l'un des événements marquants du début de l’année 2024; un acte symbolique pour dénoncer les injustices subies par les Palestiniens victimes de la guerre génocidaire d’Israël.

Le 25 février 2024, Aaron Bushnell, un ancien militaire américain, s’est immolé par le feu devant l'ambassade d'Israël à Washington. Son geste visait à dénoncer le soutien des États-Unis à Israël et à attirer l'attention sur le génocide des Palestiniens.

Bushnell a diffusé en direct son auto-immolation sur la plateforme Twitch, arborant un drapeau palestinien et le slogan “Palestine libre”. Dans la vidéo, il a expliqué son acte en déclarant : “Je suis un membre actif de l'armée de l'air américaine. Et je ne serai plus complice du génocide. Je suis sur le point de commettre un acte de protestation extrême. Mais comparé à ce que les gens ont vécu en Palestine aux mains de ses colonisateurs, ce n’est pas extrême du tout”.

Chute de l'hélicoptère de Raissi

Choc et questions après la mort de l’ancien président iranien Ebrahim Raïssi, survenue le dimanche 19 mai dans le crash de son hélicoptère.

Raïssi voyageait dans la province iranienne de l’Azerbaïdjan oriental. La télévision d'État a déclaré que l'accident s'était produit près de Jolfa, une ville située à la frontière avec l'Azerbaïdjan, à environ 600 kilomètres (375 miles) au nord-ouest de la capitale iranienne, Téhéran. Les conditions météo étaient mauvaises, selon les autorités iraniennes.

Il revenait d’Azerbaïdjan après avoir assisté à l’inauguration d’un projet de barrage commun sur la rivière Aras. Le président iranien a été retrouvé mort sur le site de l’accident après des heures de recherches dans une région montagneuse et brumeuse du pays.

Assassinat d’Ismaël Haniyeh

En parallèle à la guerre à Gaza, Israël a ciblé tous les chefs du Hamas. Ismaël Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a été assassiné à Téhéran le 31 juillet. Cet assassinat s'inscrit dans la longue tradition des assassinats politiques menés par l’Etat hébreu.

Ismaël Haniyeh, figure emblématique du Hamas, était considéré comme le visage de la diplomatie internationale du mouvement de résistance palestinien. Le 31 juillet, en pleine escalade des tensions entre Israël et l’Iran, un missile a frappé la résidence dans laquelle logeait Haniyeh à Téhéran, alors qu’il était en visite officielle.

Israël a reconnu son rôle dans cet assassinat.

Assassinat de Sinwar

Un autre assassinat a marqué les esprits en 2024, celui de Yahya Sinwar, nommé à la tête du Hamas après l’assasinat de Haniyeh.

Yahya Sinwar, connu pour être une figure militaire et le stratège du Hamas, était un acteur clé dans les opérations et la gestion de la résistance palestinienne. Son élimination par une frappe israélienne, peu après celle d’Ismaël Haniyeh, a accru les tensions et exacerbé les hostilités dans la région.

Contrairement à Haniyeh, qui incarnait la dimension politique du mouvement, Sinwar était perçu comme le cerveau des opérations militaires et des stratégies de confrontation directe avec Israël.

Sa mort a été filmée par le drone qui va le tuer. On le voit même blessé, lutter jusqu’à sa dernière goutte de sang. Ces images sont devenues le symbole de la résilience et la détermination des Palestiniens dans leur lutte contre l’occupation israélienne.

Tensions entre l'Iran et Israël

En représailles des assassinats de Ismail Haniyeh sur son sol et du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, au Liban, environ 180 missiles ont été tirés par l'Iran le 1er octobre, contre des sites militaires israéliens.

En réponse, Israël a répliqué le 25 octobre, en frappant des sites de fabrication de missiles en Iran.

Cette nouvelle escalade entre l’Iran et Israël a fait craindre un risque de confrontation directe et une extension de la guerre à toute la région du Moyen-Orient.

Des mandats d'arrêt internationaux contre deux dirigeants israéliens

L’émission de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, par la Cour pénale internationale (CPI) le 21 novembre dernier, est un événement significatif qui marque une nouvelle étape dans la relation tumultueuse entre Israël et les juridictions internationales.

Les mandats d'arrêt concernent des accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité menés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.

La CPI avait précisé avoir "trouvé des motifs raisonnables" de croire que Netanyahu et Gallant "portent chacun une responsabilité pénale pour les crimes suivants en tant que co-auteurs pour avoir commis les actes conjointement avec d'autres : le crime de guerre de famine comme méthode de guerre, et les crimes contre l'humanité de meurtre, de persécution et d'autres actes inhumains."

Chute de Bachar Al-Assad

La chute de Bachar al-Assad, survenue le 8 décembre 2024, a marqué la fin de près de 50 ans de régime dynastique en Syrie, initié par son père, Hafez al-Assad, en 1971.

Après treize années de guerre civile, des groupes armés d’opposition ont mené une offensive éclair de 11 jours, culminant avec la prise de Damas le 8 décembre dernier.

Face à l'avancée des forces rebelles, Bachar al-Assad a fui le pays par avion, et s’est réfugié en Russie où il a obtenu l'asile.

La chute du régime a ouvert la voie à une transition politique en Syrie. Le nouveau gouvernement de transition a annoncé son intention de reconstruire le pays dévasté par plus de 50 ans de règne sanguinaire et former une nouvelle armée nationale.

Donald Trump réélu président des États-Unis

L'élection présidentielle américaine du 5 novembre 2024 a marqué un tournant historique avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Il avait perdu face à Joe Biden en 2020. À 78 ans, Trump a remporté la présidence en obtenant 312 voix électorales contre 226 pour la démocrate Kamala Harris.

Après une campagne électorale intense, Trump, qui sera investi en janvier 2025, a réussi à reconquérir des États clés, notamment le Wisconsin, un État décisif qui avait basculé en faveur de Biden en 2020. Cette victoire a été déterminante pour assurer sa majorité électorale.

La réélection de Trump a suscité des réactions contrastées à l'échelle mondiale. Certains alliés des États-Unis, notamment en Europe, expriment des inquiétudes concernant une possible réduction du soutien militaire américain à l'Ukraine et des changements dans les relations transatlantiques. En Asie, la Chine et Taïwan surveillent de près les déclarations de Trump, notamment en ce qui concerne les taxes douanières sur les produits chinois et la situation de Taïwan.

Retrait des forces françaises du Tchad et du Sénégal

Le 28 novembre, le Sénégal et le Tchad ont appelé le même jour au départ des soldats français de leur sol.

Dans une interview sur la chaîne France 2, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, a annoncé que les troupes françaises vont devoir quitter son pays, tandis que le Tchad a décidé le même jour de rompre son accord de défense avec Paris.

Bassirou Diomaye Faye, élu en mars dernier, avait rappelé sur France 2, que la "souveraineté" du Sénégal "ne s'accommode pas de la présence de bases militaires". En d’autres termes, les 350 soldats encore stationnés dans ce pays d’Afrique de l’Ouest devaient plier bagage.

Le ministre des Affaires étrangères tchadien a annoncé la fin de l'accord de coopération en matière de défense signé avec la République française. Il assure qu'il ne s'agit pas d'une "rupture avec la France".

Le Tchad était le dernier point d'ancrage de Paris au Sahel après les retraits forcés de ses troupes au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

Yusuf Dikeç, l’homme au pistolet d’argent

Dans un registre plus décontracté, Yusuf Dikeç, le tireur turc, a marqué l’année 2024 lors des JO 2024 à Paris. Il est entré dans l’histoire olympique turque en remportant la médaille d’argent au Tir au Pistolet (air comprimé) à 10 m mixte par équipe avec sa partenaire Şevval İlayda. C’est le premier titre olympique dans ce sport pour la Turquie.

Mais Yusuf Dikeç restera dans l’histoire des Jeux pour son côté “relax”. Main dans la poche, tranquille, il a effectué son tir avec un flegme olympien se payant le luxe de ne pas utiliser de casque de protection, ni protections auditives, ni lunettes spéciales que les autres athlètes utilisent.

Détendu à l’extrême, il a tiré avec ses lunettes de vue habituelles. Son comportement a fait le tour du net et en a étonné plus d’un.

Le geste de la main dans la poche du tireur turc n'est pas seulement devenu l'emblème du calme sous pression, Dikeç l’a également déposé comme marque, garantissant ainsi ses droits sur ce geste emblématique.

TRT Français et agences