Le Mali fournira de nouvelles preuves devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) accusant la France d'avoir fourni des armes de guerre et des renseignements à des groupes terroristes, a déclaré le colonel Abdoulaye Maiga Premier ministre par intérim.
“Ici, au Mali, nous faisons très clairement la différence entre les autorités actuelles de la France en place et le peuple français que nous respectons énormément”, a déclaré le colonel Abdoulaye Maiga, Premier ministre par intérim, vendredi soir dans un entretien exclusif à l'Office de Radiodiffusion Télévision nationale du Mali (ORTM).
Selon lui, “ les autorités françaises se sont rendues coupables de beaucoup de choses : violations intempestives de notre espace aérien, en plus de cela, elles ont fourni des renseignements et des armes à des groupes terroristes”, ajoutant que “cette attitude des autorités françaises est grave et de la part d'un pays membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, nous avons introduit une plainte avec toutes les preuves à l'appui”.
“Nous avons encore d'autres preuves qui seront présentées à la suite de cette session spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies, pour que la communauté internationale et le monde découvrent comment un État membre du Conseil de sécurité se comporte”, a-t-il ajouté.
Le 16 août dernier, Bamako avait saisi et porté plainte contre la France devant le Conseil de sécurité en réclamant la tenue d’une réunion d’urgence visant à faire un point sur la situation dans le pays.
“Bamako y dénonce une nouvelle fois des violations répétées de l’espace aérien du Mali par la France”, déclarant “disposer de preuves et être prêt à les présenter au Conseil de sécurité”.
Mais le courrier d’Abdoulaye Diop ne s’arrêtait pas là.
Le ministre des Affaires étrangères a affirmé détenir “des éléments qui indiqueraient que la France avait collecté des renseignements au Mali afin de les fournir à certains groupes terroristes” et aurait “livré des armes et des munitions à ces derniers”.