Le Hezbollah a annoncé avoir effectué avec succès des “frappes directes” sur la base israélienne de Filon, au sud-est de Safed, avec des essaims de drones.
Dans un communiqué publié sur Telegram, le groupe armé libanais affirme avoir tiré un barrage de roquettes Katioucha sur le Commandement Nord d'Israël "en réponse à l'attaque et aux assassinats perpétrés" à Kfarjouz.
Le communiqué souligne qu’il s’agissait d’attaques contre des cibles militaires et que des officiers et soldats israéliens ont été atteints.
L'armée israélienne a déclaré peu après qu'"environ 20 projectiles ont été identifiés, ayant traversé le Liban vers le territoire israélien" autour de Safed, où est basé le Commandement de la région Nord.
Selon des témoins, les sirènes ont retenti dans les colonies israéliennes de Yiftah, Arab Aramsha et Zar'it, près de la frontière libanaise.
"La plupart (des projectiles) ont été interceptés avec succès, les autres tombant dans des zones ouvertes", a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu'aucun blessé n'avait été signalé. Des équipes travaillent à "éteindre l'incendie qui s'est déclaré en raison d'une chute (de projectile) dans la zone", a-t-on précisé de même source.
Auparavant, le ministère libanais de la Santé avait annoncé que trois personnes, dont un enfant, avaient été tuées et trois autres blessées jeudi dans une frappe israélienne sur le sud du Liban.
La frappe israélienne a visé le village de Kfarjouz, près de la ville de Nabatieh à environ 10 kilomètres de la frontière avec Israël, selon le ministère.
L'agence de presse libanaise ANI a précisé que l'attaque avait ciblé "deux motos sur la route Nabatieh-Kfarjouz" et qu'une "voiture qui passait par là" avait également été touchée.
Une source proche du mouvement libanais a indiqué qu'un de ses combattants avait été tué dans la frappe.
L’escalade entre le Hezbollah et Israël s'inscrit dans le contexte de l'offensive israélienne meurtrière sur Gaza, qui a fait plus de 41 000 morts et près de 95 000 blessés.
Les craintes d'une guerre ouverte entre les deux parties se sont accrues après l’intensification des échanges de tirs transfrontaliers, en particulier après l'assassinat, le 30 juillet, du haut commandant du Hezbollah Fuad Shukr à Beyrouth.