Malgré les critiques de nombreux élus qui jugent le texte "insuffisant", ce projet de loi d'urgence pour la reconstruction de Mayotte a été approuvé par les députés.
Avant de procéder au vote, Estelle Youssouffa (groupe Liot), députée mahoraise et rapporteure du projet, a exprimé son souhait que la loi d'urgence pour Mayotte ne soit qu'un premier pas vers la reconstruction.
Il a reçu le vote de 446 députés contre 2 issus des groupes insoumis, tandis que le reste du groupe a décliné.
La copie, partiellement modifiée par les députés, comprend principalement des modifications aux normes d'urbanisme et quelques mesures sociales, comme des exemptions fiscales et des réductions de cotisations sociales. Bien que jugée "incontournable", la loi adoptée est seulement une "première réponse".
En parallèle, Manuel Valls a dévoilé un autre projet qui devrait être présenté d'ici mars pour "refonder Mayotte". Il a fait la promesse que la question migratoire serait "un aspect crucial" de ce projet loi en cours d'élaboration.
Deux autres textes législatifs seront examinés en février et mars prochains, l’un portant sur les "restrictions" au droit du sol pour les Mahorais nés sur l’île, et l’autre sur la reconstruction de l'archipel à long terme selon une "loi-programme" dédié.
Mayotte, archipel français de l'océan Indien et non moins le département le plus pauvre de France, a été frappée de plein fouet, le 14 décembre dernier, par le cyclone Chido, faisant de nombreuses victimes et des dégâts matériels importants.
Suite à cette catastrophe, plusieurs responsables politiques de haut rang se sont rendus sur place pour soutenir les populations et les autorités locales, dont le président Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou, qui a promis de proposer une "loi spéciale" pour la reconstruction de Mayotte, avec un horizon de deux ans.