Cate Blanchett a porté une robe aux couleurs noire, blanche et verte sur le tapis rouge du Festival de Cannes, comme signe de son engagement pour le peuple palestinien, qui subit des massacres sans précédent dans la bande de Gaza.
En novembre dernier déjà, elle avait appelé à un cessez-le-feu à Gaza devant le Parlement européen.
"Je suis toujours perplexe sur la raison pour laquelle davantage de films ne parlent pas directement ou indirectement" des réfugiés, a également déclaré la star, qui est par ailleurs ambassadrice de bonne volonté du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), lors d'une conférence intitulée "HCR : histoires de déplacés".
"Chez les réfugiés que j'ai rencontrés... leurs histoires sont tellement incroyables et inspirantes, leur sens de l'humour et leur résilience et leur courage... Plus nous excluons ces voix de nos récits, plus nous les rendons différents", a-t-elle estimé.
L’actrice a poursuivi que "les personnes déplacées ont une voix, elles ont une histoire. La question, c'est juste comment on les écoute".
"J'adorerais dire aux gens qui réfléchissent aux réalisateurs avec lesquels ils pourraient travailler ou les histoires qu'ils pourraient raconter de faire, juste comme un exercice, la liste des gens qui ne vous ressemblent pas, qui n'ont pas eu la même expérience que vous pour voir quelles histoires vous aimeriez raconter ; parce que je pense que ce qu’il s'est passé avec le vieux système des studios, c'est qu'ils se sont mis à raconter la même histoire, faite par les mêmes personnes, les mêmes équipes et ça l'a tué", a-t-elle estimé.
Sur cette difficulté de produire des histoires ayant trait aux réfugiés, l'actrice a évoqué la série australienne "Stateless" qu'elle a créée, produite et dans laquelle elle joue, assurant qu'il avait fallu "six ans pour que ça se fasse" mais qu'elle avait ensuite "gagné tous les prix en Australie" et que Netflix l'avait achetée.