De violents affrontements ont éclaté dans la capitale irakienne et d'autres provinces depuis que le leader du Mouvement sadriste, Moqtada al-Sadr, a annoncé son retrait définitif de la vie politique.
Les autorités irakiennes ont annoncé mardi que la Zone Verte au centre de la capitale Bagdad, avait été bombardée par quatre missiles.
"La Zone Verte de Bagdad a été bombardée par quatre missiles ayant visé un complexe résidentiel, ce qui a entraîné des dégâts", a déclaré la Cellule des médias de sécurité (affiliée au ministère de la Défense) dans un communiqué rapporté par l'Agence de presse officielle irakienne.
La source ajoute que "les missiles ont été lancés depuis les zones d'Al-Habibiya et d'Al-Baladiyat, à l'est de la capitale Bagdad", sans préciser plus de détails.
Lundi, le leader du Mouvement sadriste en Irak, Moqtada al-Sadr, avait annoncé son retrait de la vie politique et sa non-ingérence dans les affaires politiques, et ce, définitivement, ainsi que la fermeture de ses institutions.
Par la suite, 23 manifestants sadristes ont été tués et plus de 380 blessés, dans un véritable chaos sécuritaire au centre de la capitale et dans d'autres provinces, depuis qu'al-Sadr a annoncé son retrait définitif de la vie politique.
Des témoins oculaires ont également signalé un échange de tirs entre les partisans du Mouvement sadriste (chiite) et leurs adversaires des forces de la coalition du "Cadre de Coordination" (chiite) liées à l'Iran.
L'UE appelle les parties à faire preuve de retenue
L'Union européenne (UE) a appelé les parties irakiennes à faire preuve de "la plus grande retenue", suite aux troubles sécuritaires dans la capitale Bagdad et dans plusieurs autres provinces.
L'UE s'est déclarée préoccupée par les affrontements à Bagdad, soulignant l'importance pour "toutes les parties d'éviter toute action susceptible de conduire à davantage de violence" dans un communiqué.
"Toutes les lois doivent être respectées et l'intégrité des institutions doit être préservée", a souligné l’Union en appelant toutes les parties à faire preuve "de la plus grande retenue et du calme".
"Toutes les parties doivent œuvrer pour apaiser les tensions et s'engager dans un dialogue politique dans un cadre constitutionnel, a ajouté l'UE. Le dialogue est le seul moyen de résoudre les différends".
L'Irak connaît une crise politique qui s'est accrue depuis le 30 juillet dernier, où les partisans du Mouvement sadriste avaient entamé un sit-in à l'intérieur de la zone verte de Bagdad, rejetant la nomination de Mohamed Chia al-Soudani au poste de Premier ministre, et appelant à dissoudre la Chambre des représentants et à tenir d'élections anticipées.
En raison de dissensions entre les forces politiques, aucun nouveau gouvernement n'a été formé depuis les élections législatives anticipées du 10 octobre 2021.