Une femme tient un enfant dans ses bras alors qu'elle marche à côté de bâtiments détruits par une frappe israélienne, à Khan Younis. / Photo: Reuters (Reuters)

"Il n'y a aucune légitimité pour une présence étrangère sur le territoire palestinien, et seul le peuple palestinien peut décider qui le gouverne et gère ses affaires", a déclaré Nabil Abu Rudeineh, porte-parole officiel de la présidence.

Dimanche, l'Autorité israélienne de radiodiffusion a rapporté qu’un responsable de la sécurité a déclaré sous couvert d'anonymat que l'armée israélienne resterait à Gaza jusqu'à ce qu'une force internationale soit trouvée pour la remplacer, ce qui pourrait prendre plusieurs mois.

Abu Rudeineh a réaffirmé "l'illégitimité des colonies et de la politique de déplacement que les autorités d'occupation tentent de mettre en œuvre sur le terrain par le biais de massacres sanglants".

"Nous n'accepterons ni ne permettrons la présence d'un étranger sur notre terre, que ce soit en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza", a-t-il déclaré.

"La question palestinienne est une question de terre et d'État, et non une question d'aide humanitaire. Il s'agit d'une cause sacrée et d'une question centrale pour les Arabes.

43 Palestiniens tués en 24 heures

L'armée israélienne a concentré dimanche ses opérations meurtrières dans les villes de Gaza et Rafah. Ces dernières 24 heures, 43 Palestiniens ont été tués dans l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, a indiqué dimanche le ministère de la Santé de Gaza.

Selon des témoins, de nombreuses frappes aériennes israéliennes ont visé la ville de Gaza, dans le nord, ainsi que Rafah et Khan Younès, dans le sud.

Alors que l'armée avait annoncé en janvier avoir démantelé la structure de commandement du Hamas dans le nord du territoire, ses soldats ont lancé jeudi une opération à Choujaïya, un quartier de Gaza-ville, sous une couverture aérienne et de l'artillerie. Les bombardements et les combats se sont poursuivis dimanche pour le 4e jour consécutif.

"Les gens sont piégés dans leurs maisons à Choujaïya. Il est difficile de sortir du quartier sous les bombardements", a témoigné Siham Al-Shawa, 50 ans. "Notre vie est devenue un enfer, nous ne savons pas où aller pour nous protéger, ils bombardement partout."

Entre 60.000 et 80.000 personnes, selon l'ONU, ont fui l'est et le nord-est de Gaza-ville après l'ordre d'évacuation donné jeudi par l'armée.

A Rafah secouée par des tirs d’artillerie, six personnes ont été tuées dans une frappe qui a touché une maison , selon des témoins et des médecins.

Agences