Dans un vote controversé, la Knesset israélienne a approuvé une résolution rejetant massivement l'établissement d'un État palestinien.
Bien que la Palestine soit déjà reconnue par 147 des 193 États membres de l'ONU, la question a été portée devant la Knesset israélienne pour discuter de la reconnaissance de son statut d'État.
La résolution a soulevé questionnements et indignations quant à savoir si Tel Aviv, qui exerce actuellement le contrôle militaire de la vaste majorité des terres palestiniennes à Gaza et en Cisjordanie occupée, est en position d'accorder l'indépendance aux Palestiniens.
La résolution portée par des partis de la coalition du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et des factions de droite de l'opposition, a obtenu un large soutien et a été adoptée par un vote de 68 contre 9, selon les médias israéliens.
Cette décision, prise quelques jours avant la visite de Netanyahu aux États-Unis, sape les efforts diplomatiques passés en faveur d'une solution à deux États.
“La Knesset d'Israël s'oppose fermement à l'établissement d'un État palestinien à l'ouest du Jourdain”, indique la résolution.
Cette démarche a suscité des réactions mitigées au sein des cercles politiques israéliens. Le parti centriste Unité Nationale de Benny Gantz a soutenu la résolution, s'alignant ainsi avec la position de Netanyahu.
Cependant, le parti centriste-gauche Yesh Atid, bien que son président Yair Lapid ait précédemment plaidé pour une solution à deux États, a choisi de s'abstenir lors du vote. Cette abstention met en évidence les divisions internes au sein de la politique israélienne concernant la voie à suivre pour les relations israélo-palestiniennes.
Une position controversée
“L'établissement d'un État palestinien au cœur de la Terre d'Israël posera un danger existentiel pour l'État d'Israël et ses citoyens”, a réitéré Netanyahu lors de la session de la Knesset.
Les critiques, dont des membres du parti travailliste, Ra’am et Hadash-Ta’al qui se sont opposés à la résolution, ont soutenu que rejeter l'établissement d'un État palestinien compromet les perspectives de paix et de réconciliation dans la région.
Le timing de la résolution, juste avant le discours de Netanyahu devant une session conjointe du Congrès américain, souligne également son impact potentiel sur les relations israélo-américaines.
Alors que la communauté internationale continue de suivre les développements avec inquiétude, la position d'Israël sur la question de l'État de Palestine ne fait qu’accentuer les craintes sur la stabilité régionale et les efforts de paix au Moyen-Orient.