Sommet de Jeddah sur la sécurité et le développement (Reuters)

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a discuté, samedi, avec son homologue américain Joe Biden des derniers développements en Palestine et de la crise liée au Grand barrage de la Renaissance, situé en Éthiopie.

C'est ce qui ressort d'un communiqué de la Présidence égyptienne, à l'issue de la rencontre entre les deux dirigeants, la première du genre, en marge du sommet sur la sécurité et le développement dans la ville saoudienne de Djeddah.

D'après le communiqué, les deux chefs d'État ont exprimé leur satisfaction de cette "première rencontre", au cours de laquelle, ils ont passé en revue les questions liées "à la coopération bilatérale, à la crise alimentaire et aux pénuries d'approvisionnement énergétique".

Ils ont également évoqué, durant leur réunion, la question relative à la cause palestinienne et les moyens de relancer le processus de paix (suspendu depuis 2014) ainsi que le dossier du Grand barrage de la Renaissance.

Selon le communiqué, "le président américain a exprimé sa profonde gratitude à l'administration égyptienne pour son rôle primordial dans la trêve entre les parties palestinienne et israélienne ainsi que les initiatives pour la reconstruction de Gaza".

Par ailleurs, al-Sissi a souligné "l'importance de parvenir à une solution juste et globale permettant de garantir les droits du peuple palestinien, notamment son droit d'établir un État palestinien indépendant et souverain conformément aux résolutions internationales".

Il a, en ce sens, exprimé "la volonté de l'Egypte de coopérer avec les Etats-Unis pour faire avancer les négociations israélo-palestiniennes".

Concernant le Grand barrage de la Renaissance, al-Sissi a réitéré "la position ferme de son pays sur la nécessité de parvenir à un accord juridique contraignant pour le processus de remplissage et d'exploitation du barrage en vue de préserver la sécurité hydrique de l'Égypte, tout en respectant les intérêts communs des trois pays (Égypte, Éthiopie et Soudan)".

Au cours des dernières années, l'Égypte a cherché à renforcer ses relations avec les pays du bassin du Nil, pour pallier à l'échec des négociations sur le barrage éthiopien, qui, selon elle, affectera sa part annuelle en eau du Nil (d’un volume de 55 milliards de mètres cubes).

Pour l'Éthiopie, le barrage réalisera de nombreux avantages, notamment la production d'énergie électrique, sans léser le Soudan et l'Égypte, situés en aval du fleuve.

AA