Union européenne
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a affirmé que les mandats d'arrêt émis jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) devaient être "respectés et appliqués". "La décision de la cour doit être respectée et appliquée", a dit M. Borrell lors d'une conférence de presse à Amman avec son homologue jordanien, Ayman Safadi.
Palestine
L'envoyé de la Palestine au Royaume-Uni a demandé que la "pleine force de la loi" soit également appliquée aux "criminels de guerre israéliens".
L'ambassadeur Houssam Zomot a salué les mandats d'arrêt de la CPI, les qualifiant "d'étape vers la responsabilisation et la justice en Palestine".
"Que la pleine force de la loi soit également appliquée aux criminels de guerre israéliens, et pas seulement pour les 412 derniers jours, mais pour les 28 000 derniers jours", a-t-il écrit sur X, faisant référence à la Nakba ("Catastrophe") de 1948, le nettoyage ethnique des Palestiniens ayant causé leur déplacement violent et la dépossession de leurs terres, de leurs biens et de leurs possessions.
Hamas
Le Hamas a qualifié l'émission par la CPI des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant d'"étape importante vers la justice".
"Il s'agit d'une étape importante vers la justice, qui peut permettre aux victimes d'obtenir réparation, mais elle reste modeste et symbolique si elle n'est pas pleinement soutenue par tous les pays du monde", a déclaré Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, dans un communiqué.
Turquie
"Les mandats d'arrêt délivrés par la CPI à l'encontre de M. Netanyahu et de M. Gallant suscitent l'espoir que la justice sera rendue. Cette décision est une étape cruciale pour traduire en justice les autorités israéliennes qui ont commis un génocide à l'encontre des Palestiniens", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan.
Le président du Parlement turc a également salué la décision, la qualifiant de signe que "le bouclier protecteur" des hauts fonctionnaires israéliens allait enfin prendre fin.
"Le mandat d'arrêt est porteur d'espoir pour l'avenir de l'humanité, car il est le signe que le bouclier protecteur de M. Netanyahu et de sa bande sera levé", a déclaré Numan Kurtulmus sur X.
La France
La France continuera à soutenir les actions de la CPI contre Israël, a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
La Cour est garante de la "stabilité internationale" et doit pouvoir agir "dans toutes les situations de manière indépendante et impartiale", a déclaré Christophe Lemoine lors d'une conférence de presse à Paris.
"Nous soutenons l'action du procureur de la Cour qui agit en toute indépendance et la lutte contre l'impunité est notre priorité. Nous apportons un soutien constant à l'action de la CPI, notre réaction s'alignera sur ces principes", a-t-il ajouté.
Espagne
Le deuxième vice-président et ministre du Travail espagnol, Yolanda Diaz, a également salué la décision.
"Toujours du côté de la justice et du droit international", a déclaré Mme Diaz sur X, avant d'ajouter: "Le génocide du peuple palestinien ne peut rester impuni."
Afrique du Sud
L'Afrique du Sud a déclaré qu'il s'agissait d'un "pas important vers la justice pour les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre en Palestine".
"Ces actions marquent un pas important vers la justice pour les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre en Palestine", a déclaré Chrispin Phiri, porte-parole du ministère sud-africain des Relations internationales et de la coopération.
Jordanie
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré que les décisions de la CPI devaient être respectées et mises en œuvre, ajoutant que "les Palestiniens méritent la justice".
Pays-Bas
Les Pays-Bas ont réagi en déclarant qu'ils arrêteraient M. Netanyahu s'il mettait les pieds dans le pays.
"Les Pays-Bas respectent la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de délivrer un mandat d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, M. Netanyahu. S'il vient sur le sol néerlandais, il sera arrêté", a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Casper Veldkamp, au Parlement du pays.
Norvège
Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a pour sa part déclaré : "Il est important que la CPI s'acquitte de son mandat de manière judicieuse. J'ai confiance dans le fait que la Cour poursuivra l'affaire en se fondant sur les normes les plus élevées en matière d'équité des procès".
Irlande
Le Premier ministre irlandais, Simon Harris, a qualifié les mandats d'"étape extrêmement importante" et a ajouté que l'Irlande respectait le rôle de la CPI et que toute personne en mesure de l'aider à mener à bien son travail essentiel devait le faire "de toute urgence".
Amnesty international
M. Netanyahu est "officiellement aujourd'hui un homme recherché", a réagi la secrétaire générale de l'ONG Amnesty international, Agnès Callamard. "Les États membres de la CPI et l'ensemble de la communauté internationale doivent tout faire pour que ces individus comparaissent devant les juges indépendants et impartiaux de la CPI", a-t-elle souligné.
Human Rights Watch
"Les mandats d'arrêt émis par la CPI contre des hauts dirigeants israéliens et un responsable du Hamas prouvent qu'aucun individu n'est au-dessus des lois", a estimé Balkees Jarrah, directeur associé à la Justice de Human Rights Watch.
Italie
"Nous soutenons la CPI, tout en rappelant que la Cour doit avoir un rôle juridique et non un rôle politique", a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani. "Nous évaluerons avec nos alliés la manière de réagir et d'interpréter cette décision".
Argentine
Les mandats d'arrêt de la CPI à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l'ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, "ignorent le droit légitime d'Israël à se défendre face aux attaques constantes d'organisations terroristes", a estimé la présidence argentine dans un communiqué.
États-Unis
"Les États-Unis rejettent catégoriquement la décision de la Cour (pénale internationale) d'émettre des mandats d'arrêt contre de hauts responsables israéliens", a réagi un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Israël
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié de "décision antisémite" l'émission par la CPI d'un mandat d'arrêt international à son encontre et contre son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, s'estimant victime d'un nouveau "procès Dreyfus". M. Gallant a dénoncé un "dangereux précédent" qui "encourage le terrorisme".
"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog.
"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid.