Cette annonce intervient dans un contexte déjà compliqué pour le gouvernement qui gouverne avec l'appui d'une coalition hétéroclite rassemblant des partis de gauche, du centre, de droite et une formation représentant la minorité arabe, constituée l'an dernier pour précipiter la chute de Benjamin Netanyahu.
"J'ai fait savoir au Premier ministre qu'au regard de la situation, je n'étais plus membre de la coalition", a déclaré Nir Orbach, membre de Yamina, le parti de la droite nationaliste dont est issu Naftali Bennett.
Le député, dont le communiqué dénonce "les extrémistes et les antisionistes" présents dans la coalition, dit qu'il souhaite éviter la convocation d'élections législatives anticipées et assure qu'il ne votera pas de texte qui mettrait en péril la survie du gouvernement.
Son départ ramène toutefois à 59 le nombre de députés qui soutiennent la coalition au pouvoir alors que la Knesset compte 120 sièges.
Désormais chef de file de l'opposition, Benjamin Netanyahu, qui n'a pas renoncé à son ambition de revenir au pouvoir, a ironisé lundi sur le gouvernement qui organise selon lui "les funérailles les plus longues de l'histoire".
La défection de Nir Orbach est intervenue alors que la coalition gouvernementale ne parvient pas à s'entendre sur plusieurs sujets, notamment sur un projet de loi visant à proroger l'extension du champ d'application de la loi israélienne aux colons israéliens vivant dans les colonies implantées en Cisjordanie occupée.