Des représentants de nombreuses organisations non gouvernementales manifestent devant le siège du Conseil européen, à Bruxelles, pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza, le 22 juillet 2024. / Photo: AA (AA)

La Belgique a exprimé ses "profonds regrets" suite à l'assassinat d’Aysenur Ezgi Eygi, ressortissante turco-américaine tuée par Israël en Cisjordanie, et a appelé à une enquête rapide, transparente et indépendante sur cet assassinat.

Un porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères a affirmé que son pays condamne l'escalade de la violence en Cisjordanie et appelle à une cessation immédiate des opérations militaires dans ce territoire.

"Israël est lié par ses obligations en vertu du droit international et notamment du droit humanitaire dans les territoires palestiniens occupés", a déclaré le porte-parole, appelant à l'ouverture d'une enquête sur les pertes en vies civiles.

"Cet acte (l'assassinat d'Eygi) et tout acte allégué comme étant perpétré illégalement contre des civils doit faire l'objet d'une enquête rapide, transparente et indépendante et les auteurs doivent rendre des comptes, quelle que soit leur nationalité ou le groupe auquel ils appartiennent".

Réaffirmant le soutien de son pays au “travail indépendant de la justice internationale”, le porte-parole souligné que "la Belgique reconnaît le droit à l'autodétermination du peuple palestinien et soutient la solution à deux États".

Eygi a été abattue par les forces israéliennes, vendredi dernier, alors qu'elle participait à une manifestation contre les colonies israéliennes illégales dans la ville de Beita.

Un rapport d'autopsie a confirmé qu'elle avait été tuée par une balle de sniper israélien qui l'a atteinte à la tête, a déclaré, samedi, le gouverneur de Naplouse, Ghassan Daghlas.

Eygi, 26 ans, avait participé activement à des mouvements de solidarité en faveur des droits des Palestiniens. Sa mort a suscité l'indignation et des appels à rendre des comptes de la part des communautés locales et internationales.

Les violences contre les manifestations en Cisjordanie interviennent alors qu'Israël poursuit son offensive militaire dévastatrice contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.

Depuis lors, près de 41 000 Palestiniens ont été tués à Gaza, principalement des femmes et des enfants, par les attaques israéliennes qui ont réduit à l'état de ruines de vastes zones de l’enclave palestinienne, soumise à un blocus privant la majeure partie de la population de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments.

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