Après plus de huit mois d’offensive militaire à Gaza, la guerre israélienne sur Gaza prend une autre tournure avec le contrôle de la frontière entre Gaza et l’Égypte.
Il s’agit du couloir de Philadelphie, long de 14 kilomètres, pour une largeur de 100 mètres.
De ce fait, les Gazaouis qui subissent un blocus total, sont coupés du monde, plus que jamais.
La porte de Rafah qui leur permettait de sortir de leur enclave assiégée pour arriver en Égypte est contrôlée par Israël depuis le 29 mai.
Lors d'une conférence de presse, le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que le couloir de Philadelphie, qui a été récupéré le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte, était un passage dévolu à la contrebande d'armes.
“Ces derniers jours, les troupes de Tsahal ont pris le contrôle opérationnel du couloir de Philadelphie, à la frontière entre l'Égypte et Gaza. Le couloir de Philadelphie était utilisé par le Hamas comme un pipeline, par lequel le Hamas introduisait fréquemment des armes dans la bande de Gaza", explique-t-il.
LÉgypte a démenti l'existence de tunnels sous la frontière, affirmant qu'Israël cherchait, ainsi, à justifier son offensive à Rafah contre le mouvement palestinien.
Zone tampon
Le couloir de Philadelphie, également connu sous le nom de route de Philadelphie, est la bande longue de 14 km de long et 100 mètres de large, qui représente l'ensemble de la zone frontalière entre Gaza et l'Égypte.
Il a été établi comme une zone tampon contrôlée et patrouillée par les forces armées israéliennes dans le cadre du traité de paix de 1979 avec l'Égypte qui a mis fin à l'occupation israélienne de la péninsule du Sinaï et rouvert le canal de Suez.
Son objectif déclaré était d'empêcher que des armes et du matériel militaire “ne tombent entre les mains des Palestiniens dans la bande de Gaza”, occupée par Israël, et d'empêcher les déplacements de personnes entre les territoires palestiniens et l'Égypte.
"Le corridor doit être fermé. Il est clair qu'aucun autre arrangement ne garantirait la démilitarisation que nous recherchons", avait soutenu Netanyahu fin décembre, signalant également que la guerre pourrait durer encore de nombreux mois.
L'Égypte n'accepterait pas qu'Israël reprenne le contrôle du corridor et y établisse une présence militaire des décennies après l'avoir quitté.
En occupant cette zone frontalière, Israël viole les accords de paix de Camp David de 1978 signés entre les dirigeants d’alors, le président égyptien, Anwar El-Sadat et le Premier ministre israélien, Menachem Begin.