Victime du réchauffement climatique, le fleuve Jourdain qui prend sa source dans le Golan, objet de toutes les convoitises d'Israël... / Photo: AA (AA)

Un tir de roquette depuis le Liban sur un terrain de football qui a fait 12 victimes, samedi dernier, a remis au-devant de la scène le plateau du Golan syrien, dont les 2/3 sont occupés illégalement par Israël depuis 43 ans.

Ce territoire syrien, a été arraché par Israël au terme du conflit israélo-arabe de 1967. Le 14 décembre 1981 sur décision de la Knesset, le Parlement israélien a annexé 1200 kilomètres carrés, soit les 2/3 du Golan. Les États-Unis sont les seuls à avoir approuvé cette décision.

D’une altitude moyenne de 1200 mètres, ce haut plateau coincé entre le sud-ouest de la Syrie (à 60 kilomètres de Damas), le nord-est d'Israël et le sud-Liban est un véritable château d’eau. La Syrie, le Liban, la Jordanie et Israël se partagent le bassin du fleuve Jourdain.

Le Golan, un château d'eau

D'après la revue Géo, “le Golan abrite d'importantes sources, en particulier celles de Banyas, qui alimente le Jourdain. Le Hasbani, qui prend sa source au Liban, traverse le Golan avant de se déverser dans le Jourdain, de même que la rivière Dan”.

Grâce à une bonne pluviométrie dans une région aride, le Golan est propice à l'agriculture.

Israël en a fait l’une de ses principales sources d’eau. La Syrie et la Jordanie n'ont cessé d’accuser Israël de détourner l’eau du Jourdain pour alimenter son agriculture.

De plus, les hauteurs du plateau du Golan s’apparentent à des postes d’observation en hauteur sur des plaines de Syrie et du Liban. D'où la présence des bases militaires israéliennes.

Du reste, l’une des raisons de la guerre du Kippour de 1973, entre Israël et une coalition des pays arabes menés par l’Égypte et la Syrie, était la récupération du plateau du Golan. Visiblement, Israël n’envisage pas de se retirer de ce territoire syrien.

Les négociations de paix entre la Syrie et Israël achoppent toujours sur la question du Golan.

23 000 Israéliens y vivent avec des populations druzes qui revendiquent leur appartenance à la Syrie et leur rejet de l'autorité de Tel Aviv, en dépit de leur citoyenneté israélienne.

Le Hezbollah, qui dit soutenir les Palestiniens assiégés à Gaza, accentue la pression sur les troupes israéliennes dans le Golan, par des tirs de roquettes. Pour autant, l’organisation libanaise nie être derrière le dernier tir de roquette qui a tué 12 personnes dans le Golan, contrairement aux accusations israéliennes.

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TRT Français et agences