Aux premières heures de ce samedi, des témoins ont fait état de frappes dans différents secteurs de la bande de Gaza, incluant le centre de ce micro-territoire au cœur de violentes frappes au cours des derniers jours.
L'une de ces frappes, survenue jeudi, sur une école de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a fait 37 morts selon le communiqué d’un hôpital local.
Le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini a, lui, accusé Israël d'avoir frappé "sans avertissement préalable" cette école qui abritait, selon lui, "6.000 personnes déplacées" par les combats.
Le conflit, entré dans son neuvième mois, a fait des dizaines de milliers de morts, ravagé une grande partie de la bande de Gaza et déraciné la plupart de ses 2,4 millions d'habitants confrontés à un risque de famine.
Démission de Gantz ?
Une semaine seulement après la nouvelle feuille de route annoncée par le président américain, Joe Biden, les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu semblent piétiner malgré des discussions cette semaine à Doha, au Qatar.
Dans ce cadre, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, se rendra la semaine prochaine en Israël, en Égypte, au Qatar et en Jordanie, a annoncé Washington.
Mais d'ici le retour au Moyen-Orient du chef de la diplomatie américaine, la scène politique israélienne pourrait, elle, avoir changé.
L'ex-chef de l'armée israélienne reconverti en rival politique de Benjamin Netanyahu, Benny Gantz, devrait annoncer dès samedi soir, selon la presse israélienne, sa démission du gouvernement Netanyahu qu'il avait rejoint après l'attaque du Hamas le 7 octobre.
M. Gantz a convoqué une conférence de presse, samedi soir, à Ramat Gan, dans la banlieue de Tel-Aviv.
Ce chef du parti de l'Union nationale (centre) avait lancé, le 18 mai, un ultimatum à Netanyahu, exigeant l'adoption d'un "plan d'action" sur l'après-guerre dans la bande de Gaza, faute de quoi il se verrait "contraint de démissionner du gouvernement".
Et son parti avait déposé, la semaine dernière, une proposition de loi pour dissoudre le Parlement, sans grande chance d'aboutir à ce stade car le Likoud (droite) de Netanyahu compte, toujours, une majorité de députés avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite.
Netanyahu fait face également à la pression de ses alliés d'extrême droite, dont son ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, qui ont menacé de quitter son gouvernement en cas d'accord de cessez-le-feu avec le Hamas.
Enfin, le pays a été notifié, vendredi, de son ajout à la "liste de la honte" de l'ONU sur les droits des enfants lors de conflits dans un rapport attendu d'ici fin juin, a annoncé son ambassadeur Gilad Erdan, se disant "choqué et écoeuré" de la décision du Secrétaire général, Antonio Guterres.