L'Unrwa joue un rôle de premier plan dans la bande de Gaza pour l'accès aux aides humanitaires / Photo: AA (AA)

Dans la bande de Gaza, d'intenses bombardements ont visé mercredi le secteur de Jabalia, dans le nord, selon la Défense civile, encerclé depuis plusieurs jours par l'armée israélienne.

Selon le chef de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, "au moins 400.000 personnes sont prises au piège dans ce secteur". "Le nord de Gaza: un enfer sans fin", a-t-il affirmé sur X.

A l'unanimité, le Conseil de sécurité de l'ONU, y compris les Etats-Unis, a mis en garde mercredi Israël contre le vote d'une loi qui interdirait cette agence vitale pour le déploiement de l'aide humanitaire à Gaza.

La guerre a réduit en ruines des secteurs entiers du petit territoire assiégé et déplacé la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants.

Au moins 42.010 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Cinq secouristes tués au Liban

Après avoir ravagé la bande de Gaza, l'armée israélienne a déplacé depuis la mi-septembre le front de la guerre vers le Liban.

Après une campagne de frappes aériennes massives lancée le 23 septembre contre le Liban, Israël mène depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, élargie cette semaine aux zones côtières du sud-ouest du pays.

Les bombardements aériens se poursuivent notamment sur la banlieue sud de Beyrouth, visé mercredi soir par une nouvelle frappe.

Cinq secouristes ont été tués dans une frappe israélienne sur une caserne de la Défense civile à Dardeghaya, à une vingtaine de kilomètres au nord de la frontière israélienne, a annoncé la défense civile mercredi soir.

Depuis le début des affrontements il y a un an entre Israël et le Hezbollah, une centaine de secouristes et pompiers ont été tués au Liban.

Selon les autorités libanaises, un bombardement a par ailleurs fait quatre morts dans la région du Chouf, au sud de Beyrouth, jusqu'à présent plutôt épargnée, tandis que l'armée a affirmé avoir détruit "100 cibles terroristes du Hezbollah" en 24 heures.

Le Hezbollah a de son côté revendiqué des tirs de roquettes sur des villes et des cibles militaires dans le nord d'Israël et le sud du Liban, et assuré avoir repoussé à deux reprises à l'aube des incursions israéliennes.

Depuis octobre 2023 et le début des échanges de tirs transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont près de 1.200 depuis le 23 septembre.

Le coordinateur de la branche humanitaire de l'ONU, missionné sur le Liban, Imran Riza, a indiqué à New York que le pays faisait face à "l'une des périodes les plus meurtrières" de son histoire. Il a évalué à 600.000 le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du Liban, dont plus de la moitié sont des enfants.

L'agence officielle syrienne a par ailleurs fait état de raids aériens israéliens tôt jeudi sur une usine automobile et sur une "position militaire" dans le centre du pays, qui selon elle n'ont pas fait de victimes. Mercredi, l'armée israélienne avait annoncé avoir tué un membre du Hezbollah dans une précédente frappe en Syrie.


TRT Français et agences