Le village de Khiam  comme les déplacés l'ont retrouvé il y a quelques jours, le village est situé à 5km de la frontière israélienne/ Photo: Reuters (Reuters)

"L'accord de cessez-le-feu n'ayant pas été accompli totalement par le Liban, le processus de retrait en étapes se poursuivra en accord avec les Etats-Unis", a indiqué le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, dans un communiqué. Mais concrètement il se prolongera au-delà des 60 jours prévus dans l’accord de cessez-le-feu signé le 27 novembre dernier.

La date butoir était fixée à dimanche 26 janvier.

Israël se justifie en estimant que l’armée libanaise ne s’est pas déployée au sud Liban comme prévu et que le Hezbollah ne s’est pas retiré au nord du fleuve Litani comme négocié. Selon le bureau du premier ministre israélien, le Liban n’a pas “totalement” respecté l’accord de cessez-le-feu.

Accord négocié mais pas vraiment respecté

Israël a bel et bien signé l’accord mais il a continué à bombarder des cibles dites du Hezbollah. Le nouveau président libanais, Joseph Aoun, élu le 9 janvier, a dénoncé "la poursuite des violations israéliennes terrestres et aériennes", déplorant notamment "le dynamitage des maisons et la destruction des villages frontaliers qui vont à l'encontre de l'accord".

Le quotidien L’Orient le Jour signale d'importantes destructions qui ont eu lieu hier. Ainsi, plus de 11 parcs récréatifs construits sur les rives du fleuve Wazzani, à proximité de la frontière libano-israélienne, ont été détruits. Dans le village de Houla (Marjeyoun), Israël a piégé des installations liées à un projet hydraulique avec des explosifs et les a détruites. Israël a régulièrement ciblé des infrastructures nécessaires à l’approvisionnement en eau des habitants du sud du Liban, coupant l’accès à l’eau de dizaines de villages.

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Selon l’agence Anadolu, depuis fin novembre, Israël a violé l’accord de cessez-le-feu 633 fois et devait quitter le Liban sud dans un délai de 60 jours.

L'application de l'accord était censée être supervisée également par les États-Unis et la France, mais celle-ci n'est pas mentionnée dans le communiqué des autorités israéliennes.

Agences