La guerre que mène actuellement Israël contre Gaza ne saurait perturber le déroulement de la vie politique israélienne. C’est le message de certains leaders politiques. Le chef de l'opposition israélienne, Yair Lapid, a appelé en effet, dimanche, à de nouvelles élections sur fond de poursuite des attaques contre la Bande de Gaza.
"[Benyamin] Netanyahu ne peut pas rester Premier ministre", a déclaré Lapid au journal Yedioth Ahronoth, ajoutant : "Des élections peuvent être organisées en temps de guerre".
C'est la première fois qu'un dirigeant de l'opposition israélienne appelle à la tenue de nouvelles élections pendant les attaques contre l'enclave palestinienne assiégée.
Cet appel intervient alors que Netanyahu est de plus en plus critiqué pour son refus d'admettre sa responsabilité dans l'attaque transfrontalière menée par le Hamas, le 7 octobre.
Un récent sondage d'opinion réalisé par l'institut de recherches Lazar, pour le quotidien israélien Maariv, a révélé que seuls 27 % des Israéliens pensent que Netanyahu est la personne idoine à la tête du gouvernement.
Le sondage a révélé que 49% des Israéliens, soit environ la moitié, pensent que Benny Gantz, leader du Parti de l'unité nationale, est la personnalité la mieux placée pour diriger le gouvernement du pays.
De nombreux Israéliens s'attendent à ce que les enquêtes sur l'attaque du Hamas, qui seront menées après la guerre, sonneront le glas de la carrière politique de Netanyahu, qui a été élu premier ministre à la fin de l'année 2022.
Ce dernier n'a fait aucun commentaire sur les déclarations de Lapid.
Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène des raids aériens et terrestres contre la Bande de Gaza, soumise à un siège total et lancé une offensive terrestre contre l'enclave palestinienne.
Au moins 18.800 Palestiniens, en majorité des enfants et des femmes, ont depuis été tués et 51.000 autres blessés dans les attaques israéliennes, selon les autorités sanitaires de Gaza.
L'attaque du Hamas aurait fait 1.200 morts côté israélien et plus de 130 otages sont toujours détenus par le Hamas à Gaza, selon les chiffres officiels avancés par les autorités israéliennes.