Les démissions de trois membres du gouvernement de coalition en Israël il y a une semaine ont sans doute imposé cette dissolution (Benny Gantz, Gadi Eisenkot et Chili Tropper, tous trois membres du parti d’Unité nationale).
Benny Gantz, ancien général, était également membre de ce cabinet de guerre. Lors de sa démission, le chef du parti de l’Unité nationale a vertement critiqué la politique du premier ministre l’accusant d’empêcher par tous les moyens une vraie victoire sur le Hamas. Netanyahou serait plus soucieux de ménager ses partenaires d’extrême-droite que de faire les choix tactiques militaires qui s’imposent, selon l’ancien ministre israélien. Le parti d’Unité nationale demande entre autres qu’Israël aide à l’établissement d’une autorité civile internationale à Gaza et appelle à des nouvelles élections à l’automne prochain.
Netanyahou isolé politiquement ?
Selon les médias israéliens, cette dissolution est aussi un moyen de ne pas devoir remplacer les démissionnaires par d’autres, et d’y nommer notamment le ministre d’extrême-droite Ben Gvir qui a la charge de la Sécurité nationale et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich. Juifs ultra-orthodoxes et partisans d’une ligne dure anti-palestinienne, leur arrivée au cabinet de guerre aurait sans aucun doute été très mal perçue par la communauté internationale.
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Concernant les choix tactiques liés à l’offensive contre le Hamas et le Hezbollah, ils seront désormais faits en petit comité avant d’être soumis au comité de sécurité.
Pendant ce temps, la situation se dégrade aussi au Nord d’Israël, à la frontière avec le Liban. L'envoyé spécial de Washington pour le Liban, Amos Hochstein, arrive ce lundi à Tel-Aviv pour tenter de prévenir une détérioration de la situation sécuritaire avec le Hezbollah.