Gaza sous les bombes et dans le froid
Des dizaines de civils palestiniens et libanais ont été tués et blessés ces derniers jours, aggravant une crise humanitaire déjà insoutenable.
Le Comité international de secours (IRC) alerte sur les conditions dramatiques auxquelles font face les familles déplacées de force à Gaza. Le froid complique leur survie dans des abris de fortune, dépourvus de vêtements chauds et de couvertures.
Les frappes israéliennes ont causé la mort de dizaines de personnes dans plusieurs régions de Gaza, y compris à l’hôpital Kamal Adwan, situé à Beit Lahiya.
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L’hôpital Kamal Adwan assiégé
Selon des journalistes sur place, les couloirs de l’hôpital étaient “ baignés de sang “ après une série de frappes de drones israéliens.
L’hôpital, déjà assiégé depuis plusieurs semaines, a été évacué de force par les troupes israéliennes, laissant les patients et blessés sans soins médicaux appropriés.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déploré que ces agressions deviennent une “nouvelle norme”.
En 2024, plus de 1 200 attaques contre des centres de santé ont été enregistrées à travers le monde.
Depuis 2018, l’OMS a confirmé plus de 7 600 incidents de ce type dans 21 pays, causant la mort de 2 600 professionnels de santé et patients, et blessant 5 400 autres.
Ghebreyesus a appelé à rendre des comptes pour ces actes, affirmant que "le meilleur remède est la paix”
Depuis le 7 octobre 2023, les attaques israéliennes à Gaza ont causé la mort de 44 580 Palestiniens et fait plus de 105 000 blessés.
Au sud du Liban, Israël poursuit ses attaques malgré le cessez-le-feu.
Le ministère libanais de la Santé a signalé que cinq personnes ont été blessées lors d’une frappe près de la ville de Bint Jbeil.
Depuis le début du conflit à Gaza, au moins 4 047 Libanais ont été tués et plus de 16 600 blessés.
Doha reprend sa médiation
Le Qatar a repris sa médiation entre Israël et le Hamas en vue d'une trêve dans la bande de Gaza, a déclaré jeudi à l'AFP une source proche des discussions, après une suspension temporaire.
Le Qatar, tout comme les Etats-Unis et l'Egypte, a mené pendant des mois des négociations infructueuses en vue d'une trêve à Gaza, où la guerre fait rage depuis plus d'un an, mais l'émirat du Golfe avait suspendu sa médiation début novembre en reprochant à Israël et au Hamas un manque "de volonté et de sérieux".
Interrogé jeudi sur les efforts déployés en vue d'un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, le porte-parole du département d'Etat américain, Vedant Patel, a déclaré que le Qatar était "un partenaire indispensable". Et "il continue de l'être... dans le contexte des efforts visant à trouver une solution à ce conflit", a-t-il ajouté.
Le même jour, le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a évoqué la possibilité d'un accord pour la libération des otages détenus dans la bande de Gaza "maintenant", selon son bureau.
"Nous avons peut-être une opportunité maintenant d'un accord sur les otages (...) J’espère que nous pourrons y arriver et le plus tôt possible", a-t-il affirmé.
Depuis le début de la guerre, seule une trêve a été obtenue fin novembre 2023. Elle a duré une semaine et permis la libération d'otages en échange de prisonniers palestiniens.
L'offensive israélienne meurtrière à Gaza a fait 44.580 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, jugées fiables par l'ONU.