Selon un communiqué, le bureau de guerre a mis à jour les buts de la guerre qui comprennent désormais le retour des habitants du nord d’Israël dans leurs maisons.
80 000 personnes environ ont quitté leurs maisons depuis le 7 octobre dernier, pour fuir les rockets tirées régulièrement par le Hezbollah sur Israël en réponse à la guerre à Gaza. L’organisation a promis de cesser ses tirs lorsqu’un cessez-le-feu serait conclu.
Et pour une fois, le ministre de la Défense et le Premier ministre sont d’accord. Est-ce que cela veut dire que l’actuel ministre de la Défense ne va pas être limogé? On ne le sait pas. Mais, Yoav Gallant a déclaré à l’envoyé spécial des Etats-Unis Amos Hochstein, qui depuis des mois essaie de trouver une solution diplomatique aux tensions entre le Liban et Israël, que “l’action militaire était le seul moyen de garantir le retour des communautés du nord d’Israël dans leurs foyers”.
Amos Hoschtein a fait plusieurs voyages entre Israël et le Liban lundi et mardi. L’envoyé spécial a insisté auprès du Premier ministre israélien, qu’ouvrir un nouveau front pouvait déclencher une guerre régionale sans, pour autant, permettre le retour des civils dans le nord du pays.
Le Hezbollah se dit prêt à une guerre, Israël se prépare
Raed Berro, un député du Hezbollah au parlement libanais, a assuré hier que l’organisation était prête à une confrontation. Il a ajouté que le Hezbollah avait les moyens de protéger le Liban.
Le chef du parti, Hassan Nasrallah s’exprimera jeudi en fin de journée. On en saura alors peut-être davantage sur la stratégie adoptée par le Hezbollah. Va-t-il répondre à l'explosion des beepers qui a fait neuf morts ?
Depuis des mois, les médias israéliens publient des reportages sur les préparatifs de l’armée pour une possible opération sur le Liban. Cette opération inclurait l’envoi de troupes au sol et pas seulement des bombardements aériens, comme ce fut le cas au cours des derniers mois. Selon plusieurs médias israéliens, le commandant de la région nord, Ori Gordin envisagerait une opération limitée sur le terrain pour créer un zone tampon au sud Liban, ce qui pourrait forcer le Hezbollah à négocier.
Mais cette hypothétique opération israélienne suscite de nombreuses questions. Dans son édition de ce jour, Lazar Berman du Times of Israël fait remarquer que si Netanyahu lance une opération sur le Liban, il diminue ses chances de réaliser les autres objectifs affichés de la guerre lancée en octobre dernier, à savoir détruire le Hamas, libérer les otages et assurer la sécurité d’Israël dans le sud.
Israël veut ouvrir un nouveau front au Liban
Le journaliste énumère les options qui s’offrent à Israël. Attaquer des infrastructures de l'État libanais pour le pousser à rappeler à l’ordre le Hezbollah. Il estime, toutefois, que cette tactique ne peut pas fonctionner aujourd’hui, car l'État libanais n’a pas les moyens de contrôler l’organisation chiite.
Pour Lazar Berman, la seule option qui peut avoir un effet durable, ce serait une opération comme celle lancée à Gaza. Il s’interroge, cependant, sur l’efficacité de cette option contre le Hezbollah, étant donné que l’armée israélienne qui était censée détruire rue après rue, l’appareil militaire du Hamas à Gaza n’est pas parvenu à ses fins en presque une année.
Si 80 000 Israéliens ont dû fuir le nord d’Israël, plus de 93 000 libanais ont dû quitter le sud du Liban car l’armée israélienne bombarde chaque jour la région.
Les violences transfrontalières ont fait 623 morts au Liban, principalement des combattants du Hezbollah, selon l’agence de presse AFP, mais aussi 141 civils. Du côté israélien, y compris sur le plateau du Golan annexé, les autorités ont annoncé la mort d’au moins 24 soldats et 26 civils.