L'armée israélienne a détruit et vandalisé 206 sites archéologiques et patrimoniaux d’une valeur inestimable dans le cadre de sa guerre génocidaire contre Gaza, a déclaré un responsable palestinien.
"Les sites archéologiques et patrimoniaux palestiniens n'ont pas été épargnés par la destruction, le vandalisme, le pillage et le vol de la part de l'armée d'occupation israélienne", a déclaré Ismail Thawabteh, chef du bureau des médias du gouvernement de Gaza, à l'agence Anadolu mardi.
Il a précisé que certains sites ont été complètement détruits, tandis que d'autres ont été gravement endommagés.
"Le ciblage de ces sites par Israël reflète une stratégie systématique visant à effacer l'identité palestinienne", a-t-il ajouté.
Parmi les sites archéologiques visés par l'armée israélienne à Gaza figurent notamment la grande mosquée Omari, l'église byzantine de Jabalia, le sanctuaire d'Al-Khadir dans la ville de Deir al-Balah, au centre de Gaza, et le cimetière byzantin de Blakhiya (l'Anthedon de la Palestine) dans le nord-ouest de la ville de Gaza.
Figurent également sur la liste l'église grecque orthodoxe Saint Porphyre, la maison Al-Saqqa, vieille de 400 ans, et la mosquée Sayed al-Hashim, l'une des plus anciennes mosquées de Gaza.
Certains des sites antiques et archéologiques détruits par l'armée israélienne remontent à l'époque phénicienne et romaine, tandis que d'autres datent d'entre 800 av. J.-C. et 1400.
Des actes criminels
"Ces actes criminels visent à porter atteinte au peuple palestinien, à son histoire et à sa culture", a déploré M. Thawabteh.
Israël, a-t-il ajouté, cherche à "effacer le patrimoine culturel palestinien, à briser la volonté des Palestiniens et à consolider l'occupation dans le cadre d'un plan visant à vider la terre de son peuple et à imposer une nouvelle réalité".
Depuis qu'il a lancé sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza en octobre 2023, Israël a tué plus de 44 500 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et en a blessé plus de 105 000, selon les chiffres officiels.
La guerre sur l’enclave assiégée, qui entame sa deuxième année, a suscité une large condamnation internationale, les tactiques de famine et le blocage des livraisons d'aide humanitaire étant dénoncés comme des tentatives délibérées de détruire l'ensemble de la population.
Le mois dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël fait également l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ses actions à Gaza, qui ont fait l'objet d'une condamnation internationale de plus en plus forte.