L'hôpital général du Sahel à Beyrouth, au Liban, après son ouverture à la presse pour démentir les affirmations de l'armée israélienne selon lesquelles une chambre forte du Hezbollah se trouverait en dessous. le 22 octobre 2024. / Photo: AA (AA)

L’armée israélienne est en train de reproduire au Liban, un modèle d’agression déjà expérimenté à Gaza. Les établissements de santé et le personnel médical sont devenus des cibles de choix.

À la date du 15 novembre, Israël avait déjà tué au moins 208 travailleurs du secteur de la santé et blessé 311 autres, selon les informations du ministère libanais de la Santé publique.

Le ministère a également enregistré au moins 286 attaques israéliennes contre des services de santé, dont 66 attaques contre des hôpitaux et 220 contre des services médicaux d'urgence.

En conséquence, une quarantaine d'hôpitaux ont été endommagés, dont huit sont devenus inopérants, et 249 véhicules d'urgence ont été endommagés, ce qui, selon les organisations de défense des droits de l'homme, constitue de potentiels crimes de guerre.

Ces attaques, regrette Médecins sans frontières, obligent les établissements médicaux à fermer, alors que le système de santé privatisé souffre déjà des méfaits de la crise économique persistante.

Le sous-effectif d’agents de santé épuisés par la charge du travail et les stocks limités d'intrants menacent l’offre de soins et tout le système de santé alerte l’OMS.

Depuis le 17 septembte, l'armée israélienne a ciblé à 220 reprises les services médicaux d’urgence, d'après le ministère libanais de la Santé.

Les ambulances, les camions de pompiers et d’autres véhicules de secours ont été attaqués à 249 reprises.

Beyrouth, le sud et l’ouest du Liban ciblés ?

Sur les 66 attaques israéliennes contre les hôpitaux libanais, la plupart ont eu lieu dans les régions du sud et de l'ouest du pays et dans la capitale Beyrouth, certains hôpitaux ayant été frappés à plusieurs reprises.

Le 24 octobre, le ministère de la Santé a signalé qu'au moins huit hôpitaux avaient été contraints de fermer, dont la moitié dans le district de Baabda, dans l'ouest du Liban.

Sept autres hôpitaux ne fonctionnent que partiellement.

En outre, les forces israéliennes ont attaqué des établissements de soins de santé primaires au moins 25 fois, entraînant la fermeture forcée de 58 établissements.

Human Rights Watch qui suit de près la situation au Liban, considère les “attaques israéliennes contre des secouristes et structures de santé, des crimes de guerre apparents”.

L’organisme de défense des droits humains souligne que “toutes les parties au conflit ont le devoir, à tout moment, de faire la distinction entre les combattants et les civils et de ne cibler que les combattants”.

“Les individus qui commettent de graves violations des lois de la guerre avec une intention criminelle – c’est-à-dire intentionnellement ou par imprudence – peuvent être poursuivis pour crimes de guerre. Les individus peuvent également être tenus pénalement responsables d’avoir aidé, facilité, aidé ou encouragé un crime de guerre”, conclut Human Right watch.

TRT Francais