Le point de passage de Rafah avant sa destruction par l'armée israélienne. / Photo: AA (AA)

Le groupe de resistance palestinien Hamas a condamné lundi l'incendie par l'armée israélienne du hall de départ du terminal de Rafah, le qualifiant d'« acte criminel et de comportement brutal » qui confirme le “ génocide à Gaza “ d'Israël.

Dans un communiqué, le groupe a déclaré que l'acte israélien d'incendier le hall de départ et d'autres installations à l'intérieur du terminal de Rafah, le rendant complètement inutilisable, "nécessite une condamnation internationale généralisée".

Il a ajouté qu'Israël devrait "endosser les conséquences de ce crime, qui a eu pour résultat de couper la relation des Palestiniens avec le monde extérieur", et a appelé à une action internationale pour ouvrir le terminal de Rafah, faciliter les déplacements des personnes et l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Plusieurs comptes palestiniens sur les réseaux sociaux ont partagé des images du hall de départ complètement incendié.

Cet incendie survient dans un contexte d'incursions permanentes des véhicules militaires israéliens dans le corridor de Philadelphie à Rafah, une zone tampon démilitarisée qui longe la frontière de la bande de Gaza avec l'Égypte.

Le 6 mai, l'armée israélienne a envahi Rafah, une petite ville située à la pointe sud de Gaza, malgré les avertissements internationaux. Israel s’est aussi emparé du côté palestinien du poste frontière de Rafah, une route vitale pour l'aide humanitaire vers Gaza, aggravant les conditions humanitaires déjà difficiles dans le territoire.

Israël fait face à une condamnation internationale dans le cadre de son offensive brutale sur Gaza depuis l'incursion du 7 octobre 2023 par le Hamas. Israël poursuit son offensive malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.

L'offensive militaire israélienne a déjà tué 37 347 Palestiniens à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 85 372 autres ont été blessés, selon le dernier bilan des autorités sanitaires locales.

Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments.

Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt a ordonné à Tel-Aviv de suspendre immédiatement ses opérations à Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre avant son invasion le 6 mai.

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TRT Français et agences