L’armée israélienne a fait état de la mort d’un 17e soldat au combat, dans le cadre de la guerre qu’elle mène contre les Palestiniens du Hamas. Il s’agit du lieutenant-colonel Salman Habaka, 33 ans, commandant du 53e bataillon de la 188e brigade du Corps Blindé mécanisé. Originaire du village druze de Yanuh-Jat en Galilée occidentale, il a été tué jeudi lors de combats contre le Hamas dans la partie nord de la bande de Gaza, nous renseigne The Jerusalem Times.
“Habaka est l’officier le plus haut gradé à avoir été tué jusqu’à présent au cours de l’incursion terrestre de Tsahal (l’armée israélienne) dans la bande de Gaza”, précise The Jerusalem Times.
En réalité, il y avait plus de gradés qui sont morts sur le champ de bataille contre le Hamas, tout comme il convient de réviser à la hausse le bilan présenté par l’armée israélienne.
Au lendemain de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier, Israël a perdu non seulement le plus grand nombre de soldats, mais aussi les plus gradés.
Le 9 octobre, le ministère de la Défense publiait une liste de 44 militaires tombés à la lisière de Gaza dans des combats contre le Hamas.
On y dénombre deux colonels et un lieutenant-colonel.
Le colonel Jonathan Steinberg, 42 ans, commandant de la brigade Nahal "est mort samedi matin (7 octobre, NDLR) pendant des affrontements (...) dans le secteur de Kerem Shalom, qui est situé à proximité de la frontière avec la bande de Gaza”, ont indiqué les militaires. Steinberg, originaire de Shomria, dans le sud du pays, était en route pour le site des affrontements où se trouvaient ses subordonnés quand il a été tué”, rapporte The Jerusalem Times.
Autre officier supérieur décédé, le colonel roi Levy, 44 ans, commandant de l’unité "multi-domaine” aussi connue sous le nom de l’unité "Fantôme”, originaire de Shavei Tzion. “Levy a été tué alors que ses forces combattaient dans la communauté de Reim, dans le sud d’Israël”, rapporte la même source.
À côté de ces deux officiers supérieurs, l’on dénombre parmi les disparus un lieutenant-colonel, un major, quatre capitaines, sept lieutenants. Les autres disparus sont deux sergents.
La police israélienne a perdu, elle aussi, 33 éléments, morts le 7 octobre à l’entame de la guerre contre les Palestiniens. Parmi les victimes on dénombre six commissaires de police.
En additionnant le nombre de soldats tombés le 7 octobre avec ceux morts jeudi, l’on se retrouve avec un total de 50 victimes.
En y ajoutant les chiffres de la police, les forces de défense et de sécurité israéliennes ont en tout perdu 83 éléments au 2 novembre 2023.
Mais dans son édition de ce vendredi 2 novembre, le journal israélien Jerusalem Post citant l’armée, fait état de quatre morts de plus au sein de l’armée.
C’est l’un des plus lourds bilans des forces de défense et de sécurité d’Israël depuis la création d’Israël en 1948. Le chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Herzi Halevi, a expliqué dans une lettre adressée aux troupes que le “prix lourd et douloureux” payé lors de la guerre contre le Hamas était “nécessaire”.
“Nous sommes en pleine guerre. Cette guerre sera longue et nous la mènerons jusqu’au bout. Nous prenons les devants et nous combattons l’ennemi sur son territoire, en le frappant dans les endroits mêmes où il a élaboré ses plans”, a écrit Halevi.
Alors que l’armée israélienne annonce déjà son entrée dans le nord de Gaza, il faudra s’attendre à des combats d’une rare intensité. Ils risquent de se muer en guérilla urbaine avec un bilan plus lourd. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait prévenu que la guerre serait longue et difficile.