Des Palestiniens fuient leurs maisons après une opération militaire israélienne à Choujaïya, dans la ville de Gaza. / Photo: Reuters (Reuters)

Dans la bande de Gaza, les bombardements se poursuivent malgré l'annonce dimanche par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, que la phase "intense" de la guerre touchait à sa fin.

Un médecin de l'hôpital al-Ahli, le docteur Muhammad Ghurab, a rapporté qu'une "cinquantaine de victimes", parmi lesquelles sept morts dont quatre enfants, avaient été transportés dans son établissement "alors que les forces israéliennes avançaient vers l'est de Choujaïya".

Le Hamas a affirmé que les forces israéliennes "commençaient une incursion terrestre" et dénoncé "le déplacement forcé de milliers de personnes sous la pression de bombardements incessants".

De nombreux Palestiniens fuyaient à pied dans les rues en ruines, selon des images de la presse.

"Ça suffit! Nous sommes dévastés. Nous avons perdu nos enfants et nos maisons, et nous continuons à fuir d'un endroit à un autre", a lancé une femme qui n'a pas donné son nom.

Dans le sud de la bande de Gaza, plusieurs bâtiments ont été détruits par les forces israéliennes à Rafah, selon des témoins.

21 malades du cancer évacués vers l'Egypte

Vingt-et-un malades atteints de cancer ont été évacués de la bande de Gaza assiégée vers l'Egypte jeudi, via le point de passage israélien de Kerem Shalom, a annoncé une source médicale de l'hôpital d'Al-Arich, dans le Sinaï égyptien.

"Ils vont être transférés vers les Emirats arabes unis pour leur traitement", a précisé cette source qui a requis l'anonymat. "Il s'agit de la première évacuation", a-t-elle ajouté, depuis que le passage de Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, a fermé début mai après qu'Israëla pris le contrôle du côté palestinien de ce poste-frontière.

D'après Mohammad Zakut, un haut responsable du ministère de la Santé à Gaza, près de 5.000 malades ont été évacués depuis le début de la guerre, mais 25.000 autres "ont aussi besoin d'un traitement à l'étranger".

Parmi eux, on compte 10.200 cas de cancer, dont près d'un millier d'enfants, et 250 d'entre eux "doivent quitter Gaza immédiatement", a-t-il déclaré aux journalistes jeudi.

Tensions à la frontière israélo-libanaise

Les craintes de voir les violences s’étendre à toute la région et dégénérer en guerre totale se sont accrues, en raison notamment des échanges de tir réguliers entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne. depuis le début de la guerre d’Israël dans la bande de Gaza, le .

Le Hezbollah a annoncé jeudi soir avoir bombardé avec "des dizaines de roquettes Katioucha" une base militaire du nord d'Israël en riposte à des frappes israéliennes dont l'une a tué un de ses combattants.

Le chef des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, avait averti mercredi que la propagation au Liban de la guerre à Gaza serait "potentiellement apocalyptique" et gagnerait les autres pays de la région avec des conséquences "imprévisibles".

L'offensive israélienne menée dans la bande de Gaza a fait jusqu'à présent 37.765 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.

La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans l’enclave de 2,4 millions d'habitants, assiégée par Israël, où l'eau et la nourriture manquent et où la plupart des hôpitaux sont hors service. Selon un rapport appuyé par l'ONU et publié mardi, près d'un demi-million d'habitants de Gaza sont confrontés à une famine "catastrophique"

Agences