Selon les déclarations du gouvernement namibien et du ministre portugais des Affaires étrangères, le navire transporte huit conteneurs d'explosifs RDX Hexogen destinés à Israël.
En août, les autorités namibiennes avaient refusé au navire l'entrée dans le principal port du pays, invoquant des problèmes de sécurité et la nature de la cargaison. Le navire serait maintenant en route vers la côte monténégrine et le port slovène de Koper, où il devrait décharger les explosifs.
Amnesty International s'est alarmée des conséquences d'un tel transfert. "La cargaison mortelle qui se trouverait à bord du MV Kathrin ne doit pas parvenir en Israël, car il existe un risque évident qu'elle contribue à la commission de crimes de guerre contre des civils palestiniens", a déclaré Natasa Posel, directrice d'Amnesty International Slovénie.
En vertu du droit international humanitaire, il est interdit à tous les États de transférer des armes à des parties à un conflit armé lorsqu'il existe un risque manifeste que ces armes soient utilisées pour commettre des crimes de guerre ou d'autres violations graves.
Amnesty International a souligné qu’autoriser le transit d'explosifs vers Israël constituerait une violation de ces obligations.
Mme. Posel a rappelé que "tout État qui transfère sciemment des armes aux parties au conflit en cours, notamment par le biais du transit de navires transportant des armes et des explosifs, risque de manquer à son obligation de ne pas encourager, aider ou assister les violations des Conventions de Genève".
L’ONG a félicité la Namibie pour avoir respecté ses obligations internationales en refusant d'autoriser le MV Kathrin à accoster. "La Namibie a légitimement respecté ses obligations internationales en veillant à ce que le MV Kathrin ne fasse pas transiter par son port des cargaisons militaires à destination d'Israël. Il appartient maintenant à la Slovénie, au Monténégro et à tous les autres États de faire de même et d'éviter de faciliter un transfert illégal", a souligné Mme.Posel.