Une femme tient dans ses bras un enfant qui est examiné par un agent de santé, alors que les hostilités entre le Hezbollah et les forces israéliennes se poursuivent, à Beyrouth. / Photo: Reuters (Reuters)

"Bien que plus de 200 enfants aient été tués au Liban en moins de deux mois, une tendance déconcertante se dégage : ces morts sont accueillies avec inertie par ceux qui sont en mesure de mettre un terme à cette violence", a déclaré un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance, James Elder, lors d'un point de presse à Genève.

"Nous devons espérer que l'humanité n'assistera plus jamais à un tel carnage d'enfants comme à Gaza, mais il y a des similitudes effrayantes pour les enfants du Liban", a-t-il affirmé.

"Au Liban, de la même manière qu'à Gaza, l'intolérable se transforme tranquillement en acceptable", a ajouté le porte-parole, dénonçant "une normalisation silencieuse de l'horreur".

Après un an d'échanges de tirs transfrontaliers dans le sud du Liban, le Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre dernier, et l'armée israélienne mène une invasion dans le sud du Liban depuis le 30 septembre.

"Le chiffre d'un peu plus de 200 (enfants tués, ndlr) a été atteint au cours des deux derniers mois" et "il y en a eu au moins 231" de tués au Liban depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, a indiqué M. Elder.

L'Unicef "ne nomme pas" les responsables "mais quiconque suit les médias devrait avoir une idée assez précise de la manière dont ces enfants ont été tués, de l'endroit d'où les roquettes ont été tirées, de l'endroit où ces enfants se trouvaient, de l'endroit qu'ils fuyaient.... la même chose qu'à Gaza", a relevé le porte-parole.

Plus de 3.500 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre dernier, estime le ministère de la Santé, et la majorité des victimes, depuis le 23 septembre.

Agences