L'Autorité palestinienne a condamné, ce mardi, la décision du président américain Donald Trump d'annuler les sanctions imposées aux colons israéliens illégaux accusés de violence contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée.
Le premier jour de son mandat, Trump a signé un décret annulant les sanctions imposées par son prédécesseur Joe Biden l'année dernière.
"Cette décision encourage les colons à commettre davantage de crimes", a déclaré Nabil Abu Rudeineh, porte-parole de l'Autorité palestinienne basée à Ramallah, dans un communiqué.
Il a appelé la nouvelle administration américaine à "intervenir pour mettre fin à ces crimes et aux politiques israéliennes qui n'apporteront la paix et la sécurité à personne".
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a également dénoncé la décision des États-Unis.
"La levée des sanctions contre les colons extrémistes les encourage à commettre davantage de crimes contre notre peuple", a-t-il indiqué dans un communiqué.
"Nos efforts se poursuivent pour mettre fin au terrorisme des colons et supprimer les barrières", a-t-il ajouté.
La décision de Trump est un revirement par rapport à une action politique majeure de Biden, qui avait imposé des sanctions à plusieurs groupes de colons israéliens et à des particuliers, gelant leurs avoirs aux États-Unis et interdisant aux Américains de traiter avec eux.
Lundi, des colons israéliens illégaux ont lancé des attaques contre les villages palestiniens d'Al-Funduq et de Jinsafut, en Cisjordanie occupée, incendiant des maisons, des magasins et des véhicules, selon des responsables locaux.
La tension est vive en Cisjordanie en raison de la guerre génocidaire menée par Israël contre la bande de Gaza, qui a fait au moins 47 000 victimes, principalement des femmes et des enfants, et plus de 110 700 blessés depuis le 7 octobre 2023.
Selon le ministère palestinien de la Santé, environ 860 Palestiniens ont été tués et plus de 6 700 blessés par les tirs de l'armée israélienne dans le territoire occupé.