Ce mardi, l'armée israélienne a annoncé que des troupes terrestres avaient franchi la frontière avec le Liban pour mener des opérations dans des villages du sud du pays.
Cette invasion survient malgré les appels internationaux à la désescalade après plusieurs jours de bombardements israéliens sur le territoire libanais, qui ont notamment visé des infrastructures.
Vives réactions à gauche
L’invasion israélienne a suscité de vives réactions au sein de la gauche française.
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé l'invasion du Liban la qualifiant de “catastrophe”.
Il a affirmé que le Liban avait le droit de se défendre contre Benjamin Netanyahu et exhorté les pays soutenant le droit international à fournir au Liban les mêmes moyens qu'ils accordent à l'Ukraine.
Il a également exprimé sa solidarité et sa fraternité avec le peuple libanais.
Lors d’une intervention sur BFMTV, mardi matin, le député LFI Manuel Bompard, a vivement condamné l’invasion israélienne tout en rappelant que l’Etat hébreu a tué deux Français lors de ses opérations.
Il a ajouté qu’Israël bafoue le droit international et appelé “à la fin des massacres” ainsi qu’à “la fin de la colonisation”.
David Guiraud, député LFI, a également réagi vigoureusement sur X, fustigeant ce qu'il a qualifié “d'invasion”.
“Il n’y a jamais eu d’opérations terrestres ‘limitées’ d’Israël au Liban. C’est une invasion, un acte d’agression contre un État souverain”, a-t-il affirmé.
Le député a appelé à une série de mesures de soutien envers le Liban, allant de l'arrêt des échanges commerciaux avec Israël à la poursuite des responsables israéliens pour crimes de guerre.
Thomas Portes, un autre député LFI, a également dénoncé l’invasion israélienne, tout en fustigeant les “criminels de guerre israélien”.
“Combien de civils vont encore être assassinés par les fanatiques de Tsahal avant que la communauté internationale n’agisse ?” a-t-il écrit sur X.
Il a, en outre, demandé à la communauté internationale de stopper immédiatement la “guerre génocidaire” menée par Israël.
Silence radio à droite
Alors que les députés de gauche se sont exprimés avec force, le silence du côté de la droite française est notable.
Les principaux responsables des Républicains ou du Rassemblement national n’ont pas pris la parole de manière officielle pour condamner les événements, tandis que deux ressortissants français ont été tués par l’armée israélienne avant même l’invasion.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en visite au Liban pour exprimer la solidarité de la France, a, quant à lui, appelé Israël à la retenue.
Lors d'une conférence de presse, s’il a présenté ses condoléances aux familles des ressortissants français tués, il a toutefois été critiqué pour avoir parlé de “morts dans les explosions” plutôt que de “bombardements israéliens”. Cette nuance sémantique a été interprétée comme une tentative de minimiser la responsabilité de l’État israélien.