Dès l'aube, les pèlerins se sont succédé devant les stèles représentant Satan dans la vallée de Mina, près de La Mecque, sur lesquelles ils jetteront des cailloux, avant de revenir dans la ville sainte pour de nouvelles circonvolutions autour de la Kaaba, au centre de la Grande mosquée.
Samedi, les fidèles ont ramassé les cailloux et dormi à la belle étoile dans la plaine de Mouzdalifa, située à quelques kilomètres de Mina, après avoir passé la journée à prier et à réciter le Coran au mont Arafat, sous des températures atteignant les 46 degrés Celsius.
"Il a fait très très chaud", reconnaît Rohy Daiseca, une Gambienne de 60 ans habitant aux Etats-Unis. "Mais Dieu merci, j'ai mis beaucoup d'eau sur ma tête et tout s'est bien passé".
"Ce lieu nous montre qu’on est tous égaux, qu'il n’y pas de différences entre les musulmans du monde", a dit Amal Mahrouss, une femme de 55 ans venue d’Egypte.
L'un des cinq piliers de l'islam, le hajj doit être accompli par tous les musulmans au moins une fois dans leur vie s'ils en ont les moyens.
Cette année, comme en 2023, plus de 1,8 million de fidèles y ont pris part, dont 1,6 million venus de l'étranger, ont annoncé, samedi, les autorités saoudiennes.
Fête du sacrifice
Le rituel de la lapidation se déroule au premier jour de l'Aïd al-Adha, une fête célébrée par les musulmans à travers le monde.
A cette occasion, les pratiquants égorgent en général un mouton et offrent une partie de la viande aux nécessiteux.
Les célébrations sont toutefois assombries cette année par la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, soumise à d'intense bombardements et assiégée depuis plus de huit mois.
"Nous sommes tristes pour les Palestiniens, et nous avons beaucoup prié pour eux", dit Intissar, une Syrienne de 25 ans résidant en Arabie saoudite, qui n'a pas souhaité donner son nom.
Le roi Salmane a fait venir à ses frais 2.000 Palestiniens, dont la moitié sont des membres de familles de victimes à Gaza réfugiés à l'étranger.
Les autorités ont, toutefois, prévenu qu'aucun slogan politique ne sera toléré durant le hajj.
Cela n'a pas empêché de nombreux pèlerins des pays arabes et du reste du monde musulman, d'exprimer auprès de l'AFP leur solidarité avec les Palestiniens.
"Priez pour nos frères de Palestine, de Gaza (...) Que Dieu donne la victoire aux musulmans", a crié un fidèle samedi à Arafat.