Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré lors d'une conférence de presse, tenue à New York : " Nous avons déjà vu l'impact des actions à Khan Younès sur les civils, mais aussi l'impact sur nos propres installations lorsque notre complexe a été touché".
Le 24 janvier dernier, le bombardement par l'armée israélienne d'un centre de formation de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans la ville de Khan Younès a fait 13 morts et des dizaines de blessés, selon les chiffres de l'ONU.
Dujarric a ajouté que "Guterres exprime sa profonde inquiétude quant à l'éventuelle expansion de l'offensive militaire israélienne en cours contre la ville de Rafah".
"Évidemment, depuis le début des opérations terrestres, il y a eu des déplacements de personnes vers le sud", a-t-il expliqué.
Le porte-parole onusien a attribué la grande inquiétude de Guterres au fait “qu'il y a une forte densité de population dans le sud (à Rafah), et [que] les gens y vivent dans des conditions difficiles, ce qui rend la question vraiment très préoccupante".
Rafah abrite actuellement plus de la moitié de la population de Gaza, forcée au déplacement par la guerre. La ville constitue également la principale voie d'acheminement des aides humanitaires à environ 2,3 millions de personnes qui endurent des conditions extrêmement précaires avec des besoins des plus urgents.
Depuis le 22 janvier, l'armée israélienne a mené des séries de raids aériens intenses et des frappes d'artillerie contre Khan Younès et à proximité des hôpitaux qui s'y trouvent, dans un contexte d'offensive terrestre de ses engins de combat dans les zones sud et ouest de la ville, contraignant des milliers de Palestiniens à la fuite.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée israélienne mène des opérations militaires meurtrières contre Gaza, qui ont fait, jusqu'à vendredi 2 février, "27 131 tués et 66 287 blessés, des femmes et des enfants pour la plupart", selon les autorités palestiniennes, et provoqué "des destructions à grande échelle et une catastrophe humanitaire sans précédent", selon les Nations unies.