Le général Burhane, chef de facto du pays depuis son putsch de 2021, doit s'entretenir avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi "des derniers développements au Soudan et des relations bilatérales entre les deux pays", précise le Conseil de souveraineté, plus haute autorité du pays, dans un communiqué.
Depuis le 15 avril, l'armée et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire, sont en guerre. Un bilan très sous-estimé en raison du chaos général fait état d'au moins 5.000 morts et l'ONU recense plus de 4,6 millions de déplacés et réfugiés.
Pour la première fois mardi à Port-Soudan (est), le général Burhane est apparu en public en costume civil. Depuis le début de la guerre, il avait fait de très rares apparitions en treillis, arme à la main, multipliant les déclarations belliqueuses.
Son avion a décollé de Port-Soudan, la seule ville du pays dont l'aéroport fonctionne, celui de Khartoum ayant été bombardé au premier jour de la guerre.
Le général Burhane est accompagné du chef des renseignements soudanais, Ahmad Ibrahim Muffadal, et du ministre intérimaire des Affaires étrangères, Ali al-Sadeq.
Il s'agit de son premier voyage hors du pays, alors que des rumeurs de négociations entre les deux généraux à l'étranger se multiplient.
Il était arrivé dimanche à Port-Soudan, où il avait appelé à "en finir avec la rébellion" des paramilitaires.
Plusieurs tentatives de médiation pour mettre fin au conflit, principalement par l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, ont échoué.