Des funérailles ont eu lieu pour les personnels de l'UNRWA tués lors d'une frappe sur le camp de Nousseirat à Gaza Photo: AA (AA)

La Défense civile de Gaza a annoncé que 18 personnes, dont des collaborateurs de l'ONU, avaient été tuées mercredi dans une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en abri pour déplacés, l'armée israélienne affirmant avoir visé des militants du Hamas.

Au moins 18 personnes ont par ailleurs été blessées, selon cette source.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a confirmé le décès de collaborateurs de l'Unrwa sur le site, évoquant pour la sa part le nombre de six morts.

"Une école transformée en refuge pour 12.000 personnes a à nouveau été visée par des frappes aériennes israéliennes aujourd'hui. Six de nos collègues de l'Unrwa figurent parmi les morts", a-t-il déploré sur le réseau X.

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"Ce qui se passe à Gaza est inacceptable"

"Ce qui se passe à Gaza est totalement inacceptable", a souligné M. Guterres, déclarant que "ces violations dramatiques du droit humanitaire international doivent cesser immédiatement".

Selon l'Unrwa, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens,"il s'agit du plus grand nombre de morts parmi nos collaborateurs en une seule fois".

Une source médicale au dispensaire al-Awda de Nousseirat, l'un des deux établissements où ont été emmenés les morts et les blessés, a fait état à l'AFP d'un bilan de 15 morts et 44 blessés.

L'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante ces bilans.

L'armée israélienne se justifie en disant avoir ciblé le Hamas

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que son aviation avait "mené une frappe de précision sur des terroristes qui opéraient à l'intérieur d'un centre de commandement du Hamas" dans l'école Al-Jouni.

Les services de presse des autorités palestiniennes à Gaza ont affirmé que l'école, qui est gérée par l'Unrwa, abritait environ 5.000 personnes déplacées au moment de la frappe.

Devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir al-Balah (centre), plusieurs personnes sont arrivées sur des brancards depuis le site de la frappe, a constaté un correspondant de l'AFP.

Aucun lieu sûr à Gaza

Certaines étaient visiblement inconscientes, et le correspondant de l'AFP a vu arriver parmi les blessés, au moins un enfant et des femmes.

"Il n'y a aucun lieu sûr dans la bande de Gaza", a commenté Oum Ayman, une Palestinienne qui se trouvait alors sur le parvis de l'hôpital, "les enfants, les personnes âgées, les femmes: qu'ont-ils fait de mal pour finir en morceaux?".

Ces derniers mois, l'armée israélienne a frappé plusieurs écoles dans la bande de Gaza, affirmant à chaque fois qu'elles abritaient des centres de commandement du Hamas, ce que le mouvement islamiste palestinien nie.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des établissements scolaires depuis que la guerre à Gaza a commencé, après l'attaque sans précédent du Hamas en Israël.

La guerre israélienne entamée le 7 octobre 2023 contre les Palestiniens à Gaza a fait au moins 41.084 morts selon un bilan du ministère de la Santé à Gaza. D'après l'ONU, la majorité des victimes sont des femmes et des enfants.


TRT Français et agences