Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en visite aux forces israéliennes à Rafah / Photo: Reuters (Reuters)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé qu'Israël garderait le contrôle sur le corridor stratégique de Philadelphie entre la bande de Gaza et l'Egypte.

"Les informations concernant des discussions sur le déploiement de forces internationales sur le corridor Philadelphie ne sont pas vraies", a affirmé le bureau de M. Netanyahu.

"Le Premier ministre est attaché au principe selon lequel Israël contrôlera le corridor afin d'empêcher le réarmement du Hamas", a-t-on ajouté.

Auparavant, les médias israéliens avaient rapporté que des pourparlers étaient en cours concernant le déploiement de forces internationales dans le corridor en échange du retrait de l'armée israélienne.

Plus tôt, le radiodiffuseur public israélien, KAN, a indiqué que M. Netanyahou insistait toujours sur le maintien du contrôle du corridor Philadelphie.

"Le premier ministre n'a pas changé de position sur la nécessité d'un contrôle et d'une présence israéliens dans le corridor de Philadelphie", a déclaré KAN, citant une source politique israélienne.

M. Netanyahu a eu un entretien téléphonique mercredi avec le président américain Joe Biden, alors que les négociations sur le cessez-le-feu et l'échange de prisonniers dans la bande de Gaza sont dans l'impasse.

Les deux responsables se sont entretenus alors que les parties doivent se retrouver au Caire, en Égypte, d'ici la fin de la semaine pour une réunion qui, selon un responsable américain, cherchera à conclure les pourparlers qui durent depuis des mois.

Le Washington Post, citant des sources anonymes de l'administration américaine, a déclaré que M. Netanyahu avait évoqué, lors de l'appel téléphonique, une carte détaillant les emplacements de la présence israélienne le long du corridor Philadelphie et près de la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza.

Mais la source israélienne a nié tout changement dans la position de M. Netanyahu.

Lors de ce dernier cycle de négociations qui s'est achevé le 16 août à Doha, au Qatar, les États-Unis ont présenté aux parties ce que la Maison Blanche a décrit comme une "proposition finale de rapprochement" entre Israël et le Hamas, affirmant qu'elle est conforme aux principes soutenus par M. Biden le 31 mai. Les détails de cette proposition restent secrets.

Mais le Hamas a depuis rejeté cette proposition, affirmant qu'elle s'alignait sur les nouvelles conditions de M. Netanyahu.

Depuis des mois, les États-Unis, le Qatar et l'Égypte tentent de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas afin de garantir un échange de prisonniers et un cessez-le-feu et de permettre à l'aide humanitaire d'entrer dans la bande de Gaza.

Mais les efforts de médiation ont été bloqués en raison du refus de M. Netanyahou de répondre aux exigences du Hamas concernant l'arrêt de la guerre.

Israël poursuit son offensive brutale sur la bande de Gaza depuis le 7 octobren, date d'une attaque du groupe palestinien Hamas, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat.

Cette guerre, souvent qualifiée de génocidaire, a fait plus de 40 200 morts palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et près de 93 000 blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Le blocus permanent de Gaza a entraîné de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, laissant une grande partie de la région en ruines.

Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice, qui a ordonné l'arrêt des opérations militaires dans la ville méridionale de Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant l'invasion de la zone le 6 mai.

Agences