Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a déclaré que le mouvement palestinien s'en tenait à ses conditions d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, y compris un retrait militaire israélien. Des responsables israéliens se sont rendus en Égypte plus tôt cette semaine, dans le cadre de nouveaux efforts pour parvenir à un accord. Néanmoins, un responsable palestinien proche des efforts de médiation a déclaré qu'il n'y avait eu aucun signe d'avancée.
"Nous sommes attachés à nos revendications : le cessez-le-feu permanent, le retrait global et complet de l'ennemi de la bande de Gaza, le retour de toutes les personnes déplacées dans leurs foyers, l'octroi de toute l'aide nécessaire à notre peuple à Gaza, la reconstruction de la bande, la levée du blocus et parvenir à un accord honorable d'échange de prisonniers", a déclaré Haniyeh dans un discours télévisé marquant la Journée d'Al-Quds (Jérusalem).
L’échange auquel il fait référence consisterait en une libération de prisonniers palestiniens détenus en Israël contre celle des otages israéliens détenus à Gaza, depuis le 7 octobre par le Hamas.
Tel Aviv a révélé n’être intéressé que par une trêve temporaire pour libérer les otages. Le Hamas a annoncé qu'il ne les laisserait partir que dans le cadre d'un accord visant à mettre définitivement fin à la guerre. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait savoir que les troupes israéliennes prévoyaient de pénétrer dans Rafah, à l'extrémité sud de Gaza, où 1,5 million de personnes se sont réfugiées.
À Doha, le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a indiqué que les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza étaient dans l'impasse, principalement en raison du retour des personnes déplacées dans différentes parties du territoire palestinien. Une source au courant des pourparlers a soutenu que le dirigeant qatari faisait référence à une demande du Hamas selon laquelle les Palestiniens déplacés (sur injonction d’Israël) seraient libres de retourner dans leurs foyers du nord de Gaza.
“Le Hamas souhaite que la population puisse retourner dans le nord. C’est important pour le Hamas. Et les Israéliens lui donnent du fil à retordre sur ce point. Les Israéliens ne veulent pas qu’ils (les Palestiniens déplacés) aient la liberté de mouvemen “, a confié la source, qui a requis l’anonymat en raison de la sensibilité de la question. Un autre point de friction, a dévoilé la source, concerne la question de savoir si les prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité feraient partie de la libération. Le Hamas souhaite la libération de centaines de détenus de longue date.
S'exprimant à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, où Israël a mené l'un des bombardements les plus violents depuis de nombreuses semaines, le chef d'état-major de l'armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi, a déclaré que les forces “exerceraient une pression plus forte, autant que nécessaire” à Gaza, afin d'influencer les négociations sur la libération des otages.
"Nous faisons pression pour essayer d'initier un mouvement dans les négociations, pour parvenir à un accord pour la libération des otages. C'est une priorité absolue", a détaillé Halevi. Sur les 253 personnes capturées par le Hamas lors de l’incursion du 7 octobre qui a déclenché la guerre à Gaza, 134 restent en captivité et au secret dans l'enclave palestinienne.