Gaza: négociations au point mort, Israël continue sa guerre acharnée

Gaza: négociations au point mort, Israël continue sa guerre acharnée

De nouveaux raids israéliens ont tué plusieurs civils palestiniens, dont des enfants à Rafah et Gaza.
Les Gazaouis survivent au jour le jour au gré des bombardements israéliens... / Photo: AA (AA)

La guerre d'Israël contre Gaza, qui en est maintenant à son 268e jour, a tué au moins 37 834 Palestiniens – pour la plupart des femmes et des enfants – et en a blessé 86 858, dont plus de 10 000 seraient enterrés sous les décombres des maisons bombardées.

Des raids israéliens, tôt ce dimanche matin, ont tué sept civils palestiniens et en ont blessé plusieurs autres à Gaza. Les attaques ont visé des maisons à Rafah et dans la ville de Gaza, faisant plusieurs morts dont des enfants, selon l'agence de presse Wafa.

L'artillerie israélienne a également bombardé des zones du sud et du centre de Rafah, ainsi que des villes à l'est de Khan Yunis.

Dans le quartier Daraj de la ville de Gaza, un civil est mort et plusieurs ont été blessés lors d'une frappe aérienne contre un appartement résidentiel.

De nouveaux raids ont touché des quartiers de la ville de Gaza, faisant davantage de victimes et de blessés parmi les civils. Les forces israéliennes continuent d’encercler les familles du quartier de Shujaiya, entravant les efforts de sauvetage au milieu de l’activité continue des drones.

Les forces israéliennes poursuivent une opération entamée jeudi à Choujaïya, un quartier est de Gaza-vill.

"Dans les rues, les gens paniquaient, ils étaient terrifiés (...) Tout le monde quittait Choujaïya", raconte Samah Hajaj, 42 ans. "On ne sait pas pourquoi ils (les soldats israéliens, ndlr) sont entrés à Choujaïya vu qu'ils y avaient déjà détruit les maisons".

Dans la nuit de vendredi à samedi matin, des journalistes de l'AFP ont entendu des explosions, frappes aériennes et tirs provenant de ce secteur.

Des témoins ont fait état de morts et blessés parmi les déplacés du camp de Shakush, à l'ouest de Rafah.

La Défense civile palestinienne a signalé vendredi de "nombreux morts" et la fuite de "dizaines de milliers de civils", après un appel de l'armée à évacuer le quartier.

- 32 hôpitaux endommagés -

L'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a fait jusqu'à présent 37.834 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé de Gaza.

La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le petit territoire palestinien assiégé de 2,4 millions d'habitants, dont plus de la moitié ont été déplacés : l'eau et la nourriture manquent et le système de santé est à genoux.

Un total de 32 hôpitaux sur les 36 que compte la bande de Gaza ont été endommagés depuis le 7 octobre 2023 et parmi eux, 20 sont désormais hors-service, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Louise Wateridge, chargée de mission de l'Unrwa, a qualifié, vendredi, de "désastreuses" les conditions de vie dans le territoire palestinien, où l'aide humanitaire arrive au compte-gouttes.

Aucun progrès

Sur le plan diplomatique, Oussama Hamdane, haut responsable du Hamas basé à Beyrouth, a indiqué, samedi, que les négociations en vue d'un accord avec Israël sur un cessez-le-feu et la libération d'otages n'ont mené à aucune avancée.

Il a affirmé que son mouvement avait reçu le 24 juin la dernière proposition américaine pour un accord sur un cessez-le-feu, mais que celle-ci n'apportait "rien de nouveau".

Un plan présenté fin mai par le président américain Joe Biden, proposé selon lui par Israël, est resté jusque-là lettre morte, les protagonistes campant sur des exigences intangibles.

Benjamin Netanyahu veut poursuivre la guerre jusqu'à la défaite totale du Hamas et la libération de tous les otages, tandis que le mouvement palestinien exige un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien total de Gaza.

Les craintes de voir le conflit se propager au Liban se sont récemment amplifiées avec une surenchère verbale entre Israël et le Hezbollah.

Depuis le 7 octobre, les deux camps échangent, quasi quotidiennement, des tirs dans la zone frontalière, des violences meurtrières ayant poussé à la fuite des milliers d'habitants de part et d'autre de la frontière.

A Tel-Aviv, des milliers de manifestants se sont rassemblés, samedi, comme chaque semaine, pour réclamer le retour des otages et protester contre le Premier ministre.

TRT Français et agences