L'organisation a souligné que l'attaque israélienne contre les journalistes met en lumière de manière flagrante les risques auxquels est exposé le personnel de la presse à Gaza.
Vendredi après-midi, l'armée israélienne a délibérément pris pour cible, avec des tirs de chars, le groupe de journalistes couvrant la situation dans le camp de réfugiés de Nuseirat dans le centre de Gaza.
Le caméraman de TRT Arabi, Sami Shehadeh, a été grièvement blessé et les médecins ont finalement dû amputer sa jambe droite.
Shehadeh, après l'attaque, a déclaré qu'il continuerait malgré tout à “être la voix de Gaza”.
"État terroriste"
"Nous condamnons fermement cette attaque odieuse. Il s'agit là d'un acte de terrorisme. Ce terrorisme doit cesser et le monde occidental doit réagir sans délai à cette brutalité," a déclaré le directeur de Communication de la présidence, Fahrettin Altun, suite à l'incident.
"Quoi qu'il en soit, nous continuerons à dévoiler au monde les atrocités commises par Israël contre les civils," a-t-il assuré, soulignant qu'Israël est un "état terroriste" qui cible intentionnellement le personnel de la presse pour dissimuler ses atrocités et perturber le flux d'informations.
Ce n'est pas la première fois que l'armée israélienne cible des journalistes à Gaza.
Selon le Bureau des médias de Gaza, au moins 140 journalistes ont perdu la vie dans la guerre israélienne contre l'enclave assiégée, qui en est maintenant à son 189e jour.
L'un d'eux était feu Montaser Al Sawaf, caméraman de l’Agence Anadolu, tué lors de frappes aériennes israéliennes le 1er décembre 2023, après une pause humanitaire d'une semaine entre Israël et le Hamas.