Sur le terrain, Israël intensifie la pression. Ce lundi, les forces israéliennes enjoignent les habitants de Rafah à évacuer la zone. Des avions israéliens ont également largué des tracts au-dessus de Rafah conseillant aux habitants de se réfugier vers la région d'Al-Mawasi, à l'ouest de Deir al-Balah, et de Khan Younès. Gaza-city est toujours une zone dangereuse, disent les messages. Les journalistes sur place ont vu des familles commencer à évacuer la zone. La défense civile palestinienne annonce que des avions israéliens ont bombardé les zones qu'ils veulent voir évacuées (les zones proches de l'aéroport de Gaza, les régions d'al-Shuka, et d'Abu Halawa, la rue Salaheddine et le quartier de Salam).
L'autorité palestinienne à Ramallah a déclaré multiplier les contacts diplomatiques pour éviter une opération terrestre sur le sud de Gaza. Le Hamas a lui prévenu que le déclenchement de l'offensive comprometterait les négociations actuelles.
Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, s’est entretenu avec le secrétaire de la Défense américain dimanche dans la nuit pour le convaincre de la nécessité de mener une offensive sur Rafah arguant que le Hamas “refuse de négocier et refuse de libérer les otages”. Mousa Abu Marzouk, le chef des relations internationales du Hamas, a déclaré dimanche sur Al Aqsa TV être prêt à libérer les otages, mais contre un cessez-le-feu permanent et non pas une trêve comme proposé par Tel-Aviv.
Le Hamas souhaite associer la Turquie, la Chine et la Russie comme garants.
La communauté internationale a averti à maintes reprises contre le danger d’une offensive terrestre sur Rafah, lieu où plus d’un million de Gazaouis se sont réfugiés, et souligné les conséquences terribles qu’une opération militaire aurait sur les civils.
Dimanche, l’armée israélienne a détruit un bâtiment appartement de l’UNRWA qu’il a présenté comme un centre de commandement du Hamas.
En 7 mois, l’offensive militaire israélienne sur Gaza a fait 34 700 morts et 78 000 blessés.